jeudi 28 juillet 2011

Zen warrior

J'attendais avec impatience le moment ou Linecoaching partagerait avec moi sa façon de gérer les envies de manger émotionnelles. J'y suis, et me voilà dubitative.

Ma fille passe sa journée avec moi. Dans le sens très près de moi. Si possible, sur moi.

Et même quand c'est pas possible, on trouve souvent des moyens.

J'ai de la compagnie pour dormir, quand je cuisine, pour aller aux toilettes et, quand je prends quelques minutes pour me doucher ou faire quelque chose de solitaire (j'écris pendant les siestes, évidemment), c'est dans un climat de cris, de pleurs, de NON PAS, MAAAAAAMAAAAANN apocalyptique. Même papa, ça ne suffit plus. Jamais je n'ai été en demande de façon aussi totalitaire. La maternité, ce n'est pas pour les faibles.

Selon la théorie de l'attachement, ça devrait finir par aller mieux, mais présentement, c'est exacerbé, puisque ma fille, qui commence à marcher, à explorer, doit revenir souvent à sa base de sécurité pour se rassurer. Je veux croire que ça passera. Je ne peux pas croire qu'à 14 ans... Et quand ça le fera, peut-être que j'en aurai probablement d'autres pour me dictaturiser.

C'est fou de même, l'instinct de procréation.

Même que la nature fait qu'on arrive à trouver ça trop mignon, à craquer devant ce petit corps chaud et baveux, et heureusement, parce que les pulsions qui me passent rapidement en tête quand c'est le 38e habituel réveil de la nuit, elles sont plutôt reprochables.

Pour en revenir à Linecoaching, on me demande, quand j'ai une EME, de prendre 3 minutes en pleine conscience pour me connecter à moi même et à ce que je ressens.

(étouffement)

...

(étranglement)

...

OUAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA

3 minutes! Non mais, mes EME viennent souvent du fait que je n'ai pas 3 secondes!

Si jamais 3 minutes passent sans que ma souris soit collée sur moi ou que je l'entende, vous pouvez être certains que quelque chose est en péril: plante, objet, vie, etc...

J'ai posé la question, ou plutôt la situation, à ma coach, de qui je n'attends pas vraiment de solution puisqu'elle n'a pas de pouvoirs magique.

Je pense quand même arriver à m'en sortir. Je vais essayer de faire de la semi conscience, les yeux ouverts, une partie de l'esprit à l'affut comme un suricate, l'autre à essayer de comprendre ce qui se passe en moi dans la partie qui ne fait pas le suricate, puis agir en conséquence.

Trop facile d'être Zen, assis sous un arbre, quand il n'y a rien d'autre à faire qu'attendre l'illumination! Je préfère prendre la route des zen warriors en allant conquérir l'inaccessible équilibre mental de la maman d'un enfant dans la phase du Non.

4 commentaires:

  1. Ah le complexe du suricate ! J'ai bien connu aussi, et parfois même avec mes "grandes" de 5 et 8 ans ça ressemble encore à ça. Ca ne va pas te rassurer. ;o)
    Sur LC je suis bien moins avancée que toi, encore bridée dans mes pulsions par le remplissage d'un carnet "découverte". La RPC comme réponse à une EME, je pouffe. Tu nous diras si tu y arrives ? JE reviendrai te lire souvent.

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  2. Je vais essayer de pleine-conscienciser au moment où ça monte, mais je te laisse tout de même la réponse de ma coach face à ma, euh, disons perplexité... Ça me rassure un peu, c'est ce que je comptais faire, mais on aime toujours se faire valider, non?!

    "Je comprends que ce ne soit pas facile de se recentrer sur soi avec une enfant de 15 mois, extrêmement demandeuse.
    S'il n'est pas possible de faire l'espace de respiration de 3 minutes, vous pouvez néanmoins vous recentrer sur votre respiration, qui est toujours présente, à votre disposition, pour reprendre contact avec votre corps, vous souvenir que vous êtes vivante, présente, en ce moment même.
    Vous pouvez aussi vivre le moment présent avec votre fille, vous centrer sur ce que vous faites avec votre enfant, sur le partage avec elle, afin de vivre pleinement ce moment, sans chercher à séparer un temps pour elle et un temps pour vous. Tout en restant à l'écoute des pensées et images mentales qui se présentent dans votre espace mental, puis à chaque fois, en ramenant votre attention sur ce que vous vivez, là, maintenant.
    Mais, je vous l'accorde, vivre ainsi pleinement le moment présent demande déjà une certaine pratique! La pratique régulière de la pleine conscience devrait vous permettre d'y parvenir, peu à peu.
    Si vous parvenez à accepter le moment présent avec votre fille, tel qu'il est, sans jugement ou attente par rapport à ce moment, alors votre stratégie d'évitement émotionnel par des EME devrait diminuer.
    Bonne continuation"

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  3. L'équilibre mental de la maman (du jour où elle l'est jusqu'à... à peu près la fin des temps)n'est pas inaccessible, c'est juste qu'il ressemble aux montagnes russes. Une fois up, une fois down (très down même) et on recommence :)
    En tout cas ça n'est pas zen, c'est sûr; alors on se prend souvent à rêver de filer dans un monastère, loin, où on pourrait se repaître de silence, même si ça implique d'être affublée d'un grand chiffon orange en guise de robe :)

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  4. Le orange, c'est dans ma palette. C'est où, ce monastère? (Mais vraiment, la part de moi qui en rêve se fait planter par celle qui s'ennuierait vraiment trop de sa louloute...)

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