mercredi 31 août 2011

Mot qui tue, mot qui libère!

La vie est étrange.

Je viens de recevoir une lettre...  de ma mère!

Quelques excuses, quelques explications, une invitation au dialogue je crois. Ça m'a un peu sonné et je n'ai pas tout saisi, mais je crois que j'ai envie d'y répondre, surtout après avoir moi même fait le point sur ce que j'ai envie de lui dire!


Edit:
C'est autre chose d'écrire un mot en se disant qu'on va vraiment l'envoyer. J'y pense depuis que j'ai écris l'autre lettre, et je veux le faire, surtout après ce mot plein de "c'est pas de ma faute" mais où je sens une envie de comprendre. C'est vrai, elle était jeune, sa mère ne la comprenait pas, elle prenait de la drogue, elle n'avait pas confiance en elle, mais ça n'excuse rien, surtout que ses raisons, elles sont faibles. Plutôt que des excuses, j'aimerais entendre "je m'excuse", et répondre que c'est inexcusable mais que je pardonne quand même. J'entends quand même qu'elle regrette, mais j'ai envie qu'elle sache que je n'ai rien oublié. Elle et mon père, ils n'ont que ça et n'ont toujours eu que ça, des excuses, pendant que nous, on a perdu notre enfance, et pourtant, ils venaient tous les deux d'une famille plutôt normale. Des hypersensibles sans doute, mais je le suis aussi, et je ne ferais pas de mal à une mouche.
Enfin si, j'adore torturer les mouches, mais pas les enfants.

Alors je répond, le coeur à la chamade, en réfléchissant au message que j'ai envie de passer : quelques phrases bien dosées, même si on ne peut jamais savoir comment elles seront reçues, suffisamment de flou pour pouvoir rectifier le tir au besoin... Mais j'ai besoin de dire que créer des liens forts comme elle semble le vouloir, ce n'est pas possible pour moi, et ainsi ajouter un peu de vrai dans cette relation où tout est faux de mon coté, sans être trop violente, mais est ce qu'une telle chose peut être faite sans faire mal au moins un peu?

Allez, je le fais, j'y vais!


Edit2:
Ça y est, j'ai pesé sur send. Avoir attendu d'être vraiment prête, je ne l'aurais jamais fait.
Moi qui suis habitué à remplir des pages et des pages de travaux universitaires pleines de phrases vides pour arriver à la longueur demandée, je n'ai jamais écrit tant de choses en si peu de lignes. Reste à attendre la réponse, mais qu'elle quelle soit, je suis heureuse d'avoir ce que j'avais à dire. Je me sens... forte, adulte, pas une victime!

À suivre...


Edit3:
Je crois que c'est le moment parfais pour pratiquer "manger pour se réconforter"

mardi 30 août 2011

Bonne nuit!

Est ce que je sens que je fais ce qu'il faut pour perdre du poids parce que je vais bien et que j'ai une énergie folle ou est ce que je vais bien et ai une énergie folle parce que je me sens sur la bonne voie? Je ne sais pas, mais c'est surement un cercle vertueux.

Je suis une mère monoparentale full efficace: la maison brille, je viens de faire de la compote maison et un clafoutis, ma fille s'est amusé toute la journée, a mangé de bons repas équilibrés, on a fait plein de câlins, lu plein d'histoires, ramené nos livres de bibliothèque et bientôt, je saute à la douche et me couche pour recommencer demain.

J'ai encore aujourd'hui suivi ma faim sans difficulté, sans en faire tout un plat. J'ai dégusté à fond. J'ai apprécié ma nourriture. Je ne me suis pas sentie privé. C'était trop facile. Les doigts dans le nez.

Vous l'avez sans doute déjà lu quelque part (d'ailleurs si quelqu'un connait la source...), mais j'aime bien. Je suis d'accord sur la fin, mais avec un bémol: on devient grosse souvent parce qu'on accumule ce qui n'a pas pu trouver de place dans nos têtes, mais chanceuse que nous sommes, on peut s'en libérer et devenir qui nous sommes vraiment, sans souffrir... Moi je veux être qui je suis, simplement, et il y a des tas de possibilités entre sirène et baleine! 

Il y a quelques jours, dans une ville en France, une affiche, avec une jeune fille spectaculaire, sur la vitrine d'un gymnase, disait:« CET ÉTÉ VEUX-TU ÊTRE SIRÈNE OU BALEINE? ».

Il paraîtrait qu'une femme d'âge moyen, dont les caractéristiques physiques ne sont pas connues, a répondu à la question publicitaire en ces termes :


Chers Messieurs, Les baleines sont toujours entourées d'amis (dauphins, lions marins, humains curieux). Elles ont une vie sexuelle très active, elles ont des baleineaux très câlins qu'elles allaitent tendrement. Elles s'amusent comme des folles avec les dauphins et s'empiffrent de crevettes grises. Elles jouent et nagent en sillonnant les mers, en découvrant des lieux aussi admirables que la Patagonie, la mer de Barens ou les récifs de Corail de Polynésie.

Les baleines chantent très bien et enregistrent même des cd. Elles sont impressionnantes et n'ont d'autres prédateurs que l'homme. Elles sont aimées, défendues et admirées par presque tout le monde.


Les sirènes n'existent pas! ET si elles existaient elles feraient la file dans les consultations des psychanalystes argentins parce qu'elles auraient un grave problème de personnalité « femme ou poisson? ». Elles n'ont pas de vie sexuelle parce qu'elles tuent les hommes qui s'approchent d'elles, Ils feraient comment d'ailleurs?! Donc elles n'ont pas non plus d'enfants. Elles sont jolies, c'est vrai, mais isolées et tristes. En outre qui voudrait s'approcher d'une fille qui sent le poisson? Moi c'est clair, je veux être une baleine!


PS: À cette époque où les médias nous mettent dans la tête l'idée que seulement celles qui sont minces sont belles, je préfère profiter d'une glace avec mes enfants, d'un bon dîner avec un homme qui me fait vibrer, d'un café avec des gâteaux avec mes amis. Avec le temps nous gagnons du poids parce qu'en accumulant tant d'information dans la tête, quand il n'y a plus d'autre emplacement, il se redistribue dans le reste du corps, donc nous ne sommes pas grosses, nous sommes énormément cultivées.. A partir d'aujourd'hui quand je verrai mes fesses dans un miroir je penserai, mon Dieu, que je suis intelligente...

Chiffres vides

Il semble que la panne de ma balance n'était que temporaire. J'en ai profité pour la tester plusieurs fois, au cas où. On est jamais trop prudent!

Je suis à .5kg de mon premier objectif, soit atteindre le poids le plus bas que j'ai atteint avec Linecoaching, il y a de ça un mois, et ainsi mettre mon yoyo de coté pour de bon, je l'espère.

Ensuite, je serai à 3kg de quitter cette satané dizaine des 8. Ce n'est qu'un chiffre, mais ce qu'il engendre comme émotions!

Je sais que je ne pourrai pas m'empêcher d'espérer aussi voir disparaitre cette prochaine dizaine au complet. Mais je n'y crois pas trop. Je n'ai jamais maintenu ce poids sans restrictions importantes depuis plusieurs années. Je crois avoir fait augmenter mon poids d'équilibre. Qui sait, ce serait peut-être possible?

Pourtant, quand je lis d'autre personne, j'ai l'impression d'être lâche dans mes objectifs. 69 kg, c'est un IMC de 28,5, donc encore nettement dans la case embonpoint. À 69kg pour 1m57, je suis pourtant mince et athlétique, photos et film à l'appui, bien que je me trouvais monstrueuse à l'époque. Je suis batie solide, en os et en muscles. Il me serait carrément impossible de peser des poids que mon IMC me permettent. Ce truc me dis qu'à 43kg, je serais encore au top de ma forme: HAHAHA! Preuve que cet IMC, c'est un outil de crotte.

Ce 69kg, c'est tout de même un objectif de rêve, qui me parait bien lointain.14 kg... ça me parait moins que 30 lbs, alors je garde cette mesure là.  Je crois que j'arriverais bien à me satisfaire de ce poids en moins, même si ça ne me donne pas le corps de Claudia Shieffer. De toute façon, cette vache de nature qui m'a si généreusement pourvue en cm de fesses à oublié de m'en donner en hauteur. J'accumule donc ces caractéristiques pas à la mode: petite, grosse, pendant un temps, j'ai eu des broches et quand je suis fatiguée, j'ai un léger strabisme. Périodiquement, j'ai aussi d'énormes verrues plantaires. Et de temps en temps, de beaux feu sauvages aux lèvres. Et quand ils s'y mettent, c'est souvent plusieurs à la fois. Laissez aller votre imagination, consolez vous en vous disant qu'il y a toujours pire que vous! (mais elle a un si joli visageeee, gnagnagna...)

Et puis, qu'est ce que j'ai donc à me concentrer sur des chiffres vides? J'ai du me laisser envouter par cette balance de merde. Tout ce que je veux, c'est aller petit à petit vers du mieux dans ma tête et dans mon corps, sans y laisser ma santé mentale. Je ne donnerais ni mon bras, ni mon couple, pour la minceur (voir post en bas...).

Mais pitié, plus de yoyo, ça, c'est insupportable, ça me rends folle! Quand j'airai quitté le 83, puis le 80, je ne veux plus jamais y revenir. C'est plus important pour moi encore que d'atteindre le 70, ou le saint graal absolu du 60.

lundi 29 août 2011

Indésirable

Mais non, je ne peux pas me passer de venir ventiler sur ma journées!


Nous avons afronté vents et marées (ok, juste 2h30 de voiture mais quand même...) pour aller voir ma grand-mère après sa pratique de poche pour les olympiques des ainés, mais elle avait oublié qu'elle avait une partie de pétanque ce soir. Nous avons donc passé autant de temps à rouler qu'à la voir, puis je suis revenue à Montréal avec un bébé somniféré par le trajet, qui risque encore de se lever à 4h demain matin. Joie... Mettons ça sur le compte de l'âge et oublions tout ça.


En écoutant Radio-Canada, j'ai eu la chance de rager deux fois, merci la rediffusion, sur un reportage sur les agences de rencontre. Je suis maintenant plus connaissante que jamais sur le marché du célibat. Sachez, mesdames et messieurs célibataires, que peu de choses sont aussi peu en demande qu'une personne ayant "quelques livres en trop". Certaines agences vous refuseront même: pas de leur faute, c'est l'impitoyable loi de l'offre et de la demande. Et les gens cherchent ces agences qui rencontrent et filtrent leurs clients car ainsi, peu de chance de perdre son temps avec une personne qui a menti ou mal autojugé son apparence physique. !!!


C'est quoi, quelques livres en trop? C'est combien? Et est ce que je vis vraiment dans une société ou la pire chose qu'on puisse trouver chez un partenaire éventuel, le turn off instantané, soit simplement quelques poignées d'amour?


Si en plus vous fumez et si vous êtes un homme de petite taille, vous êtes cuit.


Je vous avoue que là, dans mon auto, je me suis sentie désolée pour mon amoureux qui a fait un enfant et veut épouser une fille à l'imperfection si apparente telle que moi. Je me suis demandé ce que ses amis en pensaient, et s'ils le plaignaient secrètement. Si ses parents auraient souhaité mieux pour leur fils. Si ses collègues se foutaient de sa gueule. Il aime une grosse, pouah!


Je sais qu'il me préférerait mince, et qu'il m'aime vraiment malgré mes rondeurs plutôt qu'avec. Mais je me dis aussi qu'il m'aime vraiment pour ce que je suis en profondeur, et que cela risque peu de changer quand le temps aura laissé ses marques, ou du moins pas parce que le temps aura laissé ses marques. Il y a quand même le regret, au fond de moi, de ne pas être sa femme de rêve sous tous les aspects. Je vous avoue même un peu honteusement qu'il y a le regret de ne pas faire tourner la tête de d'autres hommes. Pas que j'ai des désirs d'infidélité; simple fantasme d'égo malmené...


Parce que oui, faut se l'avouer, il est plus facile de plaire en étant mince. La majorité des gens doivent aimer l'enveloppe extérieure pour avoir envie d'aller voir plus loin. Même en amitié, c'est parfois le cas. Même au travail.


Le gros fait peur, je crois, parce qu'on a peur de le devenir soi même. C'est limite s'il ne faudrait pas se sentir honteux en tant que gros d'être bien dans sa peau et d'imposer sa vue au monde. Pendant que la société devient hystérique et attribue aux gros toute sorte de vices moraux (c'est vrai hein, après tout, yaka yaka...), on devient collectivement de plus en plus gros et de plus en plus paniqués. Quelques chiffres flippants, originellement pris ici (et sur un blog merveilleux que je plagie presque sans avoir la décence de mettre un lien parce que je ne retrouve plus la source, mais si vous la connaissez, SVP, faites moi signe!!!):



  • 92% des ados voudraient changer quelque chose à leur apparence, au premier rang de quoi : leur poids. 75% d’entre elles se sentent déprimées, coupables et honteuses après trois minutes de lecture d’un magazine de mode.
  • Même si seulement 19% de ces jeunes filles étaient en surpoids, 67% affirmaient avoir besoin de maigrir.
  • Entre 15 et 30% des femmes préféreraient détruire leur mariage, renoncer à avoir des enfants, subir une dépression nerveuse ou devenir alcooliques, plutôt que d’être obèse.
  • 18% préféreraient donner 10 ans de leur vie plutôt qu’être obèse. 5% préféreraient perdre un membre. 4% préféreraient être aveugles.
  • Une majorité d’enfants de cinq ans préféreraient perdre un bras plutôt que d’être gros.
Et dire qu'il n'y a pas si longtemps, la pression était aux courbes. Une pression pas plus saine, soit dit en passant. Est ce qu'on peut laisser les gens et les femmes en particulier avoir le corps qu'elles ont, rondes ou minces?






Tout ça, ça vous fait sentir comment?

dimanche 28 août 2011

Mère indigne

De retour plus vite que prévu! Je suis une super mère monoparentale: j'ai réussi à tout faire au fur et à mesure dans l'objectif de me coucher en même temps que ma puce, et voilà qu'elle s'endort à 19h! Mais je ne m'endors pas moi! Il le faudra bien puisque le réveil matinal risque d'être sadique...

Mon amoureux va revenir de l'aéroport dans quelques dizaines de minutes: merci Irène! Son vol, qui n'a cessé d'être retardé, est finalement annulé. La stratégie du pyjama fonctionne toujours (si on a la foi)!

Et moi, eh bien, j'ai réussi à attendre la faim jusqu'à être bien certaine qu'elle soit là. J'ai mangé un peu vers 13h, puis j'ai soupé avec ma fille, un peu trop encore, mais sans sombrer dans la compulsion de culpabilité d'avoir mangé un peu trop. Encore une fois, je suis fière!

Je crois expérimenter une plus longue faim demain, puisque les 3 jours qui restent sont consacrés à ça.

J'aimerais bien pouvoir faire tout ça sans avoir constamment les mains et le nez dans les repas et les nombreuses collations de Maëlie, mais je vais finir par comprendre de l'intérieur que je ne suis pas une poubelle et que je ne suis pas obligée de goûter à ses restes. Picorer, ça tue la bonne faim. En prenant le temps de me préparer une bonne tisane, j'ai l'impression de profiter un peu du repas avec elle. Malgré les morceaux de nourritures qui volent tout autour de moi, je reste zen.

Il reste encore le problème de tous ses aliments qu'elle insiste pour me faire goûter et le fait que je devrais manger un peu avec elle pour lui donner le goût de s'alimenter plus. Je goute ce qu'elle veut me donner mais je me sens vraiment coupable de ne pas partager les repas avec elle et d'ainsi ne pas suivre les recommendations de sa diététiste.

Bon sang, a-t-on le droit parfois, comme maman, de respecter un peu nos rythmes et nos besoins? Je fais tout ce que je peux, mais je ne mange pas toujours avec ma fille et parfois, nous écoutons la télé. Il y a même des repas ou je lui mets un dessin animé pendant qu'elle mange! Ah oui, je ne brosse pas ses dents. Je me contente de lui donner sa brosse à dent et la laisser jouer à imiter maman. Parfois, je lave même ses petites fesses potelées avec des lingettes commerciales qui contiennent toute sorte de cochonneries pas bio. Et pour l'endormir, quand j'en ai marre, je lui chante des chansons grivoises. Voilà, vous savez tout.

Si je me fie à la coach parentale et au CLSC, tout ça, c'est à peu près l'équivalent de se shooter de l'héroïne en faisant une orgie avec ses 8 amants devant son enfant endormi au biberon d'alcool sur un chien un peu agressif, dans un environnement sale et enfumé qui pue la courgette transgénique.

Ah, je les emmerde!

Sur ce, je vais essayer de dormir en attendant mon amoureux!

samedi 27 août 2011

Bad bad mom

Absente pour la semaine

Cause: monoparentalité temporaire...

...à moins qu'Irène annule les vols vers les États-Unis demain!

(Est ce que c'est mal de souhaiter qu'une catastrophe qui fait souffrir plein de gens nous bénificie?)

Si c'est mal, j'aurai pêché une fois de plus. Toute la famille dort avec son pyjama à l'envers pour aider la chance. Ça marchait bien, autrefois, pour faire neiger et fermer mon école...

Nous, on veut garder papa!


Bilan

Je viens de finir l'étape: je réapprend à manger pour me réconforter. Je ne me suis pas réconfortée de façon très convaincante... Je me sens bien trop coupable de manger quand je n'ai pas faim! Ou peut-être pas exactement coupable, mais je n'ai pas envie de manger dans ces conditions. J'ai bien compris qu'en cas d'émotions forte ou de détresse, c'est ok de manger pour se réconforter si c'est ce qu'on choisi de faire, c'est aussi ok de choisir de se réconforter autrement, la clé étant bien ce choix fait en toute conscience. Mais manger avec faim, c'est tellement plus agréable!

Le problème, c'est que ma faim, elle est timide ces jours ci, et entre EME et réconfort, je fini par ne plus manger par faim, ce qui est frustrant et ennuyant! On ne peut as déguster de la même façon quand on a pas faim pour commencer! Il n'y a pas autant de plaisir! Je veux avoir faim!

Il me faut donc la retrouver. Et ça tombe bien; je suis enfin à cette étape! Demain, j'attendrai et j'expérimenterai la faim avant de manger, pour 4 jours. Je suis vraiment contente d'être rendue là! J'ai beau traquer ma faim depuis plusieurs années maintenant, ce n'est toujours pas super clair... Je n'attends pas de miracle, mais ça fait plaisir de se mettre au travail!

J'ai l'impression qu'avec des bases solides en faim, satiété et satisfaction alimentaire, je pourrai mieux retravailler certains autre points. La dégustation, je la bâcle souvent, et pourtant, c'est la base du plaisir et de la capacité à manger selon ses besoins. Je mange encore souvent suite à des EME, sans vraiment le décider, sans vraiment y prendre du plaisir. Je peux aussi définitivement faire des progrès en assiduité avec les exercices de pleine conscience.

Mais je sais que j'avance.

Encore ce soir, j'ai mangé avec une faim assez petite pour que je doute que ce soit de la faim. Nous avions pourtant randonné tout l'après midi. Il faut dire que j'ai beaucoup mangé sans faim dans les derniers jours. J'ai donc mangé quand même avec mes deux amours, mais je n'ai pas exagéré, comme je le fais si souvent quand je me sens coupable de ne pas avoir attendu une faim assez grande. La culpabilité qui découle de mon perfectionnisme me fais souvent dérailler. Ce soir, je suis restée sur les voies, sans être parfaite. Et pour ça, je suis fière! (même si j'espère bien être plus parfaite dans les prochains jours, héhé)

Donc la priorité des prochains jours sera de gérer mes émotions, de déguster et de travailler ma faim. C'est quand même un programme bien-être intéressant!

vendredi 26 août 2011

Magasiner dans la douleur

Une soirée seule à magasiner, c'est super, et ça serait encore mieux si le miroir ne me renvoyait pas deux mille tonnes de bourrelets à la figure.

La prochaine fois, je me magasine une gaine. J'espère que la prochaine fois, je pourrai être fière de la perfection des progrès que je vois dans le miroir.

Je trouve que les rondeurs, quand t'as 29 ans, ça vieillit. Les jeunes de ma classe vont se dire "tcheck la bonne femme" pendant que je ferais un effort pour avoir l'air cool...

Anyway... Je SUIS cool!

Et la vendeuse qui m'a demandé à peu près 50 fois dans quelle taille je voulais tel ou tel truc. LARGE ok, voire EXTRA LAR-GE! Je suis sa seule cliente à la mononeurone microscopique, et ça veut faire croire que ça ne se souvient pas. DIE!

Malgré les bourrelaids et la vendeuse, j'ai quand même réussi à faire mal à mon porte feuille.  :o)  :-S


Trahie par la vie: ma balance électronique est décédée. RIP, sale tas de tôle.
Je me retrouve encore à... attendre la faim!

Ja passe la journée avec de la nourriture à essayer de faire manger ma fille à toutes les occasions possibles. C'est stressant, malgré moi.

Une petite bouchée par ci par là quand on a déjà trop mangé la veille, et on se retrouve bien loin de sa faim.

Je n'aime pas ne pas avoir faim. C'est trop long.

jeudi 25 août 2011

La cuisson des carottes

Les enfants sont merveilleux.

Ils savent...

Ils savent quand vous avez légèrement les nerfs à fleur de peau. Et ils en profitent pour lancer leur repas sans y gouter, hurler, ne pas vouloir dormir du tout et surtout, ne vouloir être qu'a un maximum de deux centimètres millimètres de vous.

Ah, la maternité, et ce merveilleux sentiment d'avoir pendant quelque seconde le sang qui atteint le point d'ébullition pendant que chaque muscle teste son point de tension maximale et que vous réfrénez une envie puissante de hurler: TAIS TOI, FERME LA, SILEEEEEENCE!

Puis le petit monstre vous regarde, prends son air le plus adorable et vous demande tout doucement: maman, calin?

Aaaah... Je fond! Petite turbulle adorable!

Les hormones, l'instinct de survie couplé à celui de la conservation de l'espèce; les carottes sont cuites et on trouve que ça sent bon.

Sauter un repas

Il me semble si normal à présent de ne pas manger quand la faim n'est pas là. Ce serait beaucoup plus simple si j'arrivais à sauter des repas sans ressentir un sentiment intense de manque, d'injustice, de punition...

C'est que j'ai souvent sauté des repas pour maigrir alors que je crevais de faim. La démarche à beau ne pas du tout être la même, ça me rappelle des souvenirs.

Aussi, quand j'étais petite et que j'étais punie chez ma grand-maman, on m'envoyait au lit sans manger, ce qui ne me faisait pas grand chose à l'estomac grâce à ma réserve secrète de bonbons... mais j'étais si triste de manquer ce beau moment d'amour et de convivialité qu'étaient les repas chez elle! Ma grand-mère mettait tout son amour dans sa nourriture, et j'avais vraiment l'impression d'avoir été assez vilaine pour qu'on me prive de cet amour là. (Je n'ai pas été punie très souvent par mes grand-parents, mais ça me faisait vraiment mal au coeur de l'être!)

Aujourd'hui, l'idée de sauter un repas car je n'ai pas faim génère pleins de sentiments et me donne envie d'aller faire la fiesta dans le frigo. Et u final, il m'arrive de manger plus que si je m'étais assise à table et avait mangé simplement. Rassurez vous, petit à petit, je me soigne la cervelle.

Et vous, comment vivez vous avec l'idée de sauter un repas ou avec les repas manqués?

mercredi 24 août 2011

Le noeud

J'ai pensé toute la journée à la possibilité, et surtout à l'impossibilité, d'écrire une lettre à ma mère pour lui dire ce que je ressens. C'est un noeud, voire un abcès, que je n'ose pas toucher, même si je sens que je le devrais. Pour moi.

Moi qui crois tellement en l'authenticité; avec elle, je ne le suis pas. Et j'aimerais le devenir. Je sens que les mots et la façon viennent peu à peu. L'impératif aussi. Je repense aux derniers mots de mon grand père pour moi et à la force qu'il a eu jusqu'au bout et m'a laissée. Je m'en sens presque capable. Puis je prends peur.

Devenir vraie jusqu'au bout... De toute façon, ma colère et ma peine transparaissent, en plus de me bouffer la vie. J'ai envie de trouver les mots pour vivre tout ça comme une adulte, en disant simplement ce que tout le monde sait, avec respect mais aussi avec vérité.

Ça semble si simple, mais ça ne l'est pas. C'est une vraie boule de ficelles à démêler. J'ai peur de me sentir au final encore plus coupable. Peur de trop blesser. Peur de ne pas trouver les mots. Peur surtout de ne pas gérer l'après. Pas envie de commencer un dialogue pour le moment, ni d'entamer un rapprochement; peur que ça le fasse.

J'ai pensé à tout ça toute la journée, et je l'ai finie en vidant le frigo. J'aurais pu et j'aurais du m'arrêter. Je vais reprendre une phrase souvent répétée par mon frère avec la drogue: "j'arrête quand je veux, c'est juste que je veux pas...". Aujourd'hui, je ne voulais pas. Ça peut sembler étrange de faire une compulsion en l'assumant. Ça l'est surement un peu aussi. Je pressens une éventuelle séparation avec une béquille de longue date.

Je compulse dans la vie parce que, quelque part, ça me fait du bien. Il y a des aspects de la chose qui vont me manquer, d'autre non. Mais la fin est au bout du chemin ou je suis...


Edit: Je viens d'écrire deux longues lettres qui disent sans réelle méchanceté mais sans détour ce que je ressens vraiment et ce que j'attends. Une pour ma mère, et une pour mon père. Et j'ai vraiment envie de les envoyer...

Thérapie

Affronter des émotions difficiles et enchevêtrées, c'est comme se faire masser quand on a plein de gros noeuds de tension dans le dos. Quand on s'y attaque, c'est une douleur stridente, mais après, qu'est ce qu'on se sent bien, libre de bouger, d'être!

Je reviens de chez ma thérapeute. Peut-être que je suis vraiment prête, que le momentum est là, mais il y a aussi qu'elle est extrêmement habile et sensible. Ses méthodes me parlent et m'aident vraiment à aller là où ça fait mal.

Pourtant, des psychologue, j'en ai vu plusieurs avant. Ça me faisait un bien mitigé, mais j'ai aussi eu l'impression de perdre beaucoup de temps en arrivant pas à aller au coeur de l'émotion. Je suis une bête de rationalité. Je peux facilement raconter sans ressentir. J'ai continué parce que je sentais que j'allais vers quelque chose, mais jamais je ne réussissais à y aller vraiment.

Déjà de pleurer vraiment, pour moi, ce n'est pas facile; quelques larmes silencieuses parfois. J'ai désappris, et pourtant, je voudrais. Ce matin, je tremblais de tout mon ventre parlant de ma famille, de ma mère, de mon grand père, de choses trop intimes pour être racontées ici, et pleins de nouveaux liens se sont fait dans ma tête et dans mon coeur.

Pour moi, cette démarche de prise en main de mes comportements alimentaires est une démarche psychologique avant tout, et elle a des effets qui touchent l'alimentation mais qui vont beaucoup plus loin. Une méthode de gestion du poids qui encourage l'introspection, la reconnaissance de soi et de ses besoins, la rencontre véritable avec soi et le moment présent, c'est unique! Je suis tellement reconnaissante à la vie de ne pas être en train de me concentrer sur les conséquences de mes blessures et les empirer en me reniant et en me battant avec les interdits d'un régime à la mode...

mardi 23 août 2011

Pollution

Ma mère pollue mon Facebook.

Eh oui, un autre post sur ma mère, mais c'est ça ou aller vider le frigo...

Si ce n'étais que de ses foutus montages photos ou de ses quinze fote d'ortaugraffe au troix mos, ça serait tolérable.

Mais pas moyen de mettre un statut qui parle de ce que JE vis dans mon expérience de maternité sans qu'elle écrive milles trucs sur l'amour et le coeur d'une mère pour ses enfants avec du blabla rempli de mievrerie et de lieux communs qui lève le coeur.

Souvent accompagné de gentils mots.

Et à chaque fois, j'ai envie de répliquer une petite phase assassine et bien sentie.

Chaque fois.

Ce n'est pas que je sois allergique aux gentils mots, non, c'est juste que j'en aurais eu besoin en grandissant, alors que son "coeur de maman" était occupé à nous aimer d'une façon plutôt traumatisante et distante.

Je crois que ce qui me perturbe, c'est qu'elle ose comparer mes sentiments pour ma fille aux siens pour nous. Ça n'a RIEN à voir.

Pour une mère qui a traité ses enfants comme des moins que rien, elle a beaucoup de vocabulaire.

Maintenant que madame a été touchée par le grand amour transcendental new age amérindien space du développement personnel, elle n'en fini plus de se développer et de me faire ch... .

Déjà avoir ma mère comme mère, ce n'est pas évident. L'avoir comme amie Facebook et donner ainsi des impressions fausses sur la grandeur de notre lien et vraies sur la pathéticité de la personne à mes 213 "amis", ça me pèse, mais me pèèè-sE comme pas possible.

Question du jour: comment se débarrasser de ma mère sur Facebook sans causer d'incident diplomatique ou de guerre ouverte?

P.S.: Ici, je ventile... Ne pensez pas que je suis aussi visiblement perturbée dans la vraie vie non virtuelle! Je vous jure, j'ai l'air presque normale! 

Easy!

Il y a des jours comme ça où on se demande comment on peut bien avoir des problèmes les autres jours.

Je stresse = je relaxe. J'ai faim = je mange. Tout va bien. Trop facile... J'ai même couru ce matin, et, pire encore, j'ai aimé ça!

Pendant ce temps, la puce fait la sieste et tout est beau dans le meilleur des mondes.

Profitons en. La semaine prochaine, mon amoureux part pendant toute la semaine aux USA et ensuite, c'est la rentré; ce sera super d'utiliser mon cerveau, mais je vais TELLEMENT m'ennuyer de mon bébé!


lundi 22 août 2011

Les chiffres

Eh oui, j'ai encore triché et me suis pesée. 

Ma courbe de poids est un zigzag plutôt moche et je suis à 1,3 kg en haut du poids le plus bas que j'ai atteins depuis le début de ce programme, mais à peu près au même point qu'au départ. Je descend, je monte, je tombe, je grimpe... je tourne autour du point de stagnation.

Il me semble que déjà, être au plus bas de ce foutu zigzag (définitivement!) serait déjà un truc super chouette et je me promet sans trop y croire de ne pas me peser pendant un mois le jour où je descendrai enfin en bas de 83 kg. C'est pas un but énorme; c'est loin d'être trop demander!

J'ai tellement hâte de quitter cette dizaine laide. Et l'autre d'après. Pas que je sois à 13kg du bonheur mais ça me ferait quand même un énorme plaisir de les oublier quelque part loin derrière moi.

Dire que j'ai déjà été zen avec tout ça. Gosh...

Et vous, où en êtes vous?

Légume de fruits

Ce soir, j'ai fait une orgie de... litchis, avec une mangue importée d'Israël par avion! Pour le coté écolo, on repassera... La nature est vraiment imbattable pour les goûts, aromes et textures... Dommages que les fruits ne nous soient jamais vendus comme des gâteries délicieuses! Personne n'a vraiment envie au fond de manger des trucs pour leur strictes valeurs nutritives. Pourtant, les aliments les mieux cultivés, cueillis juste à temps pour déborder de goût, sont souvent les meilleurs au plan nutritionnel. Autant cultiver le plaisir!

Quoi que si on se mettait à vendre les produits pour leur goûts, il y a beaucoup de gens qui s'en mettraient moins dans les poches. Que dire de ces aliments pleins d'exhausteurs qui à la base ne goutent rien, de ces produits homogènes qu'on nous vend par l'image, de ces végétaux cultivés et cueillis n'importe comment, avec seuls les profits comme motivation?

J'ai un ami suisse qui cultive des tomates avec le soin d'un véritable maniaque, biologiquement, comparant les races et les goûts, avec passion. Je n'ai jamais mangé d'aussi bonnes tomates. Elles sont simplement extraordinaires et incomparables. Pourtant, il a de la difficulté à vivre de son produit, les gens préférant les tomates qui ne goûtent rien du revendeur au produit artisanal du producteur même dans les marchés public.

C'est triste!

Possession

Que s'est il donc passé ici ce midi?

Je n'ai trouvé qu'une seule explication plausible: j'ai acheté un mille feuille satanique et il m'a possédé. J'ai eu toute la difficulté du monde à en jeter un petit bout puis, toujours sous l'emprise du mal, j'ai continué de manger autre chose. Quelques tortellinis, un peu de fromage, du brownie, etc... et le mille feuille démoniaque continuait ses incantations du fond de la poubelle.

Pour l'exercice sur les aliments tabous, j'ai marqué un point: j'ai trouvé un aliment tabou. Pour ce qui est de le gérer, on repassera...

Je n'ai pas super envie de recommencer.

Il ne me reste qu'à attendre que la faim revienne se repointer chez moi...

dimanche 21 août 2011

Journal de bord du week end

Le bilan du week end est plutôt positif! Pas de compulsion. Seule petite ombre au tableau: j'ai soupé ce soir sans avoir trop faim et, du coup, j'ai mangé plus de grilled cheese à la mangue que mon appétit me permettait d'apprécier. C'est mineur, non?

J'ai commencé l'exercice sur les aliments tabous. Je me rends compte que pour moi, le chocolat n'est pas vraiment tabou même si c'est parfois un aliment de compulsion. Je peux facilement le déguster et m'arrêter. Je crois que je vais refaire l'exercice avec du fromage, un aliment que je mange systématiquement trop, sans pouvoir m'arrêter... Et j'ai aussi un brownie en réserve, mais je n'ai pas envie de l'utiliser pour l'exercice; je ne vais surement pas jeter un truc qui me fait si plaisir et qui coûte si cher la bouchée, mais je me promet bien de le manger avec tout le plaisir qu'il mérite et une faim qui me permet d'en déceler toutes les notes subtiles.

Le grand tabou, pour moi, c'est la peur de compulser ou de manger trop. Cette peur me fait perdre les pédales, et trop manger... On en revient au cercle vicieux du contrôle.

Et c'est quand je compulse que j'essaie de m'interdire chocolat et autres douceurs. J'aimerais tellement compulser avec au céleri, mais bien sur, je finis toujours par manger les aliments qui ont pour moi le pire impact sur ma ligne. Je crois que si j'avais lu plein de livres qui me diraient à quel point le celeri est un aliment horrible et détestable qui fait enfler les bourrelet juste à le regarder, c'est probablement ce que je mangerais... Mais le problème dans mes compulsions, ce n'est pas les aliments; c'est les émotions qui sont indigestes et c'est la dessus que je dois me concentrer.

Les aliments tabous ne me font pas vraiment peur en moment de calme, mais les compulsions, elles, sont loins d'être réglées. D'où le moment de panique hier. Enlevez le chocolat de ma vue quand je ne me sens pas vraiment bien. Ne me demandez pas d'en manger juste un peu. Ce n'est pas possible. Pas avant d'avoir été visiter le coeur de ce qui blesse.

Le chocolat n'est, dans mon esprit, aucunement coupable de quoi que ce soit. Il peut par contre être une arme de destruction massive quand j'ai besoin de m'enterrer dans le trop de bouffe. Comme n'importe quel autre aliment calorique.

Sur ce, je pars pour une autre nuit d'aventure, de réveils, de têtées et d'insomnie partielle... et pourtant, c'est le bonheur de dormir près d'elle, si petite, adorable et vulnérable. Awww...

samedi 20 août 2011

Chialage

Je devrais être enchantée. LC me demande de manger toutes ces choses que j'aime trop. Genre un brownie aux pacanes caramélisées de chez Chocobel...

Plus exactement, on me demande d'en manger à ma faim, ce qui déjà, suscite un moment de panique. Ma faim, je la reconnais quand elle explose, et souvent ces jours ci, je mange bien avant.

Je disais donc, on me demande d'en manger à ma faim, puis de jeter le reste. Jeter un brownie aux pacanes caramélisées? Je me sens faiblir... et je me sens capable d'aller le rechercher dans la poubelle pour le finir.

J'ai l'impression d'être bien trop faible et nulle dans ce programme pour arriver à un tel exploit. Les jours sans EME se font rares.

Je ne maîtrise plus rien. Je suis hors service.

C'est trop dur! La neige, elle est trop molle!

Si je pouvais m'enlever cette foutue pression de réussir, j'y arriverais sans doute mieux. Depuis que j'ai adhéré à ce programme, je me dis que c'est maintenant ou jamais. Et jusqu'ici, ce n'est pas maintenant. D'où l'angoisse...

L' "amie"

Ce midi, nous sommes allés dîner avec des "amis". En fait, ce sont plutôt des amis de mon amoureux. Moi, j'ai de la difficulté à supporter la fille, même si je fais des efforts. Les gens les plus difficiles à aimer sont ceux qui ne nous aiment pas et qui le laissent fortement transparaître. 

Je me demande pourquoi je continue de lui poser des questions sur ça vie puisqu'elle est clair qu'elle passera de toute façon la majorité de son temps à nous parler d'elle même. Cette fille est capable de passer 20 minutes à nous donner des détails sur la bourrure de son canapé mais ne me demandera jamais comment je vais, ni ce que je fais. À tous les autres, oui, brièvement quand même, mais jamais à moi.

Je me demande bien ce que je lui ai fait pour qu'elle ait envie à ce point de me confondre avec le mur. J'ai parfois tendance à penser qu'une fille comme moi n'a pas de place dans sa vie dominée par les apparences. Quand on essaie trop de m'oublier, j'ai l'impression de me sentir 4 fois plus grosse que je ne le suis réellement, et d'être trop laide pour qu'on ose me parler. Bien sur, je sais que ces pensées n'ont pas de sens, mais c'est ce que je ressens.

Mon amoureux croit qu'elle ne m'aime pas simplement parce qu'il est avec moi, et qu'elle aurait bien voulu pendant un temps... Mais le regard qu'elle pose sur moi est tellement hautain que je n'arrive pas à me sentir autrement que de la merde.

De toute façon, je me demande pourquoi je m'en fais pour une fille égocentrique qui me donne l'impression de vivre et de faire pour raconter.

Je ne supporte pas d'être détestée, mais encore moins d'être ignorée. J'ai l'impression de devoir trouver chaque fois en quoi c'est de ma faute. Le pire, c'est qu'au fond, j'admire ce que fait cette fille: ses voyages, sa carrière... On se ressemble un peu. J'aimerais pouvoir parler amicalement avec elle, mais il semble que ça en soit pas possible.

Avez vous des gens comme ça, dans vos vies?

vendredi 19 août 2011

Une réussite!

Est ce que j'ai faim, où ai-je envie de changer la façon dont je me sens?

C'est la question que je me suis posée avant de CHOISIR de ne pas manger, de prendre de la distance et de constater ce qui se passait, en pleine conscience.

Et j'ai réussi! Moi qui butte sur ces saletés d'EME depuis des semaines... On dirait que plus je travaille dessus, plus elles sont puissantes. Celle de ce soir était vraiment intense.

Je suis donc capable de le faire! Autant célébrer ce petit pas!


Macaron rose framboise

Les québécoises qui me lisent doivent passer chez Première Moisson. C'est un devoir, ça fait partie des choses que vous devez avoir essayées dans votre vie pour mourir en paix (et c'est moins difficile que de prendre un avion pour aller déguster la garbure de Gers que j'ai trouvé dans un gite fermier du chemin de Compostelle... Ah, j'ai trop envie d'y retourner!)

Mode d'emploi: attendre d'avoir une faim digne du macaron rose framboise divin pour planter vos incisives pleines de désir dans la chair parfaite de cette création sublime. Lentement. Avec tous vos sens.


Le craquant parfait du macaron légèrement élastique se marie parfaitement à la touche acidulée de la framboise fraîche et à la douceur de l'épaisse couche crème légère et vanillée qui se cache au coeur. Tout simple, mais inspiré et parfait!

Il faut prendre le petit format, qui selon moi à l'équilibre parfait dans les ingrédients.

Vous m'en donnerez des nouvelles!

jeudi 18 août 2011

La maternelle à l'université

La puce est finalement couchée et dort comme un petit ange. J'adore être maman, même si mes standarts sont élevés et me coutent. Lorsque j'ai décidé d'avoir un bébé, je savais que j'y mettrais beaucoup d'énergies, mais je n'imaginais pas à quel point ce serait parfois difficile et déstabilisant. La première année fut si difficile et pleine d'inquiétude! Ma fille se porte maintenant à merveille, même si elle est minuscule et toujours près d'être gavée... À 15 mois, elle ne fais pas encore 8 kg. Je l'allaite, la porte, nous faisons du co-dodo et j'essaie de respecter le plus possible ses rythmes, tout en lui offrant un cadre stable et réconfortant. Tant de proximité, ce n'est pas toujours facile, mais je crois profondément que l'autonomie réelle vient d'un attachement solide, d'autant plus quand les premiers mois ont été difficiles pour elle. Si j'avais voulu de la facilité, j'aurais opté pour une plante verte. Je ne prends pas les chemins les plus faciles, mais je fais ce que je crois le mieux pour ma fille, selon ce que me dicte mon coeur, sans juger les choix des autres.

Il y a des jours où j'ai l'impression de ne plus m'appartenir. Les grands parents sont loin et nous sommes un peu seuls avec Maëlie. Nous avons bien sur plein d'amis qui aimeraient la garder mais j'attends qu'elle soit prête... En attendant, je suis une maman à temps plus que complet. C'est ce que je veux, c'est mon choix, mais je crois avoir le droit de dire quand même qu'il y a des jours ou je suis épuisée et ou je me sens vidée de ma substance et de mon existence.

J'ai de la difficulté à hiérarchiser mes valeurs. Même d'un point de vue tout è fait égoïste, je veux être présente aux découvertes de ma fille, être avec elle au quotidien pour l'aider à grandir. Pourtant, je n'arrive pas à faire le deuil d'une carrière comme sage-femme. Je n'ai plus que 3 ans à compléter, sur 4 et demi, mais même comme étudiante, être sage-femme au Québec demande un dévouement et des sacrifices que je ne veux pas faire porter à ma famille. Être sur appel à toute heure du jour et de la nuit, partir n'importe quand sans savoir quand on va revenir à la maison, être mise en stage toujours à la dernière minute, n'importe où dans la province, partager la charge complète d'une sage-femme en plus des cours, des travaux, de l'étude, des examen et du stress qui vient avec, ça ne se fait pas sans impacts sur les gens autours. Je vois mes collègues faire des sacrifices que je ne pourrais pas faire porter à ma fille. Je ne peux pas accepter d'être mère à temps si partiel, même pour un métier si plein de sens et tellement plein de possibilités. Pourtant, j'ai encore croisé une étudiante aujourd'hui qui revenait de stage en Afrique, et j'ai été jalouse comme pas possible.

Dans la vie, on ne peut pas toujours tout avoir, et ça m'écoeure.

Je me lance donc en septembre dans des études de psychologie. C'est donc un autre 7 ans avant d'avoir mon doctorat, et 9 ans si j'arrive à entrer au profil scientifique-professionnel combiné. Et comme je commence à temps partiel, c'est encore plus long. C'est complètement déraisonnable, mais ça me permettra de vivre ma vie de mère tout en complétant des études qui me plaisent. Ultimement, j'aimerais faire de l'humanitaire et enseigner. Au moins, je serai assez vieille à ce moment là pour être crédible.

Écriture éclair

Je pourrais presque écrire la même chose hier qu'aujourd'hui. Clairement, je dois trouver une stratégie pour gérer mes fins de journées. C'est justement l'étape ou je suis sur Linecoaching. Malheureusement, les stratégies qu'on nous conseille ne fonctionne pas pour moi puisque je crois que le problème est différent.

Je mange généralement normalement pendant le souper, mais je n'arrive pas à terminer. Je continue de manger. Il y a toujours un peak de stress pendant le souper, alors que je fais manger ma fille, qui ne mange pas. Ensuite, son père la met au bain. J'ai alors un bon 10 minutes de break total. Le contraste est grand et les boulons sautent.

Je pourrais peut-être essayer de faire une mini séance de RPC avant et après le souper, quitte à remanger après.

Mon 10 minutes est fini!

mercredi 17 août 2011

C'est un autre jour ou un observateur extérieur pourrait croire que je ne fais pas d'efforts. Pourtant, je ne fais que ça, jusqu'à lutter contre l'envie de mentir dans mes carnets tellement j'ai honte des résultats...

Avez vous fait ci? Euh... non.
Avez vous fait ça? Mmmm... non.
Avez vous écouté vos sensations? Je colore très peu la petite échelle
Avez vous trop mangé? Maintenant, je compense sur la couleur!

Pour ma défense, je suis épuisée, physiquement et mentalement. Et demain promet d'être une autre journée longue. Objectif: réussir à prendre soin de moi au moins un petit peu!

Malgré toutes ces péripéties, la balance reste stable (eh oui, au yâble les résolutions...) alors je me dis que si j'arrivais à ne pas compulser tous les jours, ça irait sans doute du bon côté...

J'ai revu ma psy aujourd'hui, qui était en vacances, et j'aurais pris une séance de 4 jours. Je me suis contentée de ma petite heure en vidant tous ses kleenex, pour me venger.

J'ai fini la journée en m'octroyant une grande sortie: 20 minutes chez l'esthéticienne à me faire électrolyser la face. C'était délicieux, une vraie détente, vraiment. Ça y est, je suis sévèrement atteinte... 


J'ai profité du retard dans les rendez-vous pour aller manger une pointe de pizza et une glace, sans faim, finissant ainsi dans une symphonie de bouffe une journée qui allait en crescendo. Bravo, maestra!


Il ne me reste plus qu'à aller me coucher, en espérant que cette nuit sera plus reposante que la dernière. Statistiquement, je risque d'être déçue.

mardi 16 août 2011

Encore des banalités

Ce matin, j'ai couru, j'ai attendu ma faim et j'ai mangé... du poulet général tao pour diner (diner = déjeuner pour les amis français qui ne pigent rien ;) ) J'ai encore le réflexe de me dire qu'une salade aurait été préférable après ces jours de n'importe quoi mais, hé, je suis libre de manger ce que je veux dans les limites de ma faim, moi!!! Bien fait!

J'ai essayé d'aller au ciné avec ma puce ce matin, mais visiblement, elle est un peu trop grande maintenant. Après l'avoir poursuivie entre les bancs, essayé de la rendre silencieuse à coup de lait et de tototte (pour récolter des NON, des AHHHHH et des PAW TEWWE tonitruants) puis tenté de l'endormir, j'ai quitté la salle avant que l'un de mes voisins se décide à me tuer. Peut-être même qu'ils se seraient mis à plusieurs... Ça a beau être un ciné de quartier ouvert aux bouts de chou, dans les faits, c'est un cinéma de têtes grises (qui ont d'ailleurs de bien meilleurs goûts cinématographiques que les films débiles qui sont présenté au ciné-maman et dont je suis supposée être le public cible...)

L'humeur d'hier était SPMienne finalement. Ça n'aide pas! Comment vais je m'en sortir si ces jours de nerfs en boule reviennent maintenant aux 2 semaines?

Là, c'est la sieste, et j'ai comme le pré-sentiment que ça ne durera pas, alors je vais aller en profiter pour faire ma RPC, puis m'étendre.

lundi 15 août 2011

Demain est un autre jour.

Avec ce que j'ai mangé aujourd'hui, je devrais théoriquement me sentir mieux selon cette étude. J'ai surtout l'impression que la journée soit presque terminée me donne une bouffée d'air, avec la possibilité que demain soit un autre jour. Babou joue dans le bain avec papa qui vient enfin d'arriver. En fait, c'est ce que j'espère. J'ai mis le ventilateur et de la musique et je ne veux rien entendre pour les 5 prochaines minutes. Mais c'est raté, j'entends quand même les cris de protestation de mon Adorable qui veut sa maman, alors que nous sommes ensemble 23h/24.

Demain, je vais essayer d'attendre simplement la faim sans le voir comme une punition, sans me laisser aller au découragement et surtout à la culpabilité un jour de plus. Ça ne m'aide pas de toute façon. Je vais surtout tenter d'avoir du plaisir, de m'écouter et de prendre soin de moi. Ça, c'est aidant.

J'espère que ma fille se lèvera tôt demain matin. C'est la crise quand je ne suis pas là à son réveil, alors j'attends qu'elle soit bien réveillée et papa prends le relais le temps du déjeuner, me laissant ainsi le temps d'aller piétiner quelques tensions dehors. Ça me donnerait vraiment l'impression d'un nouveau départ, malgré tout le mal que je pense des bonnes résolutions pour le lendemain...

Je retourne à ma poulette.

P.S.: Pour ceux qui en doutent encore, une autre étude qui montre que les diètes font grossir ici...

Découragement.

Le fait de prévoir mon humeur terrible à l'avance ne m'aide pas à l'atténuer.

J'ai l'impression d'avoir reculé de 3 mois dans ma lente avancée alimentaire, avec les trois derniers jours.

Le mot du jour: découragement.

J'ai presque envie d'aller me peser pour tourner le fer dans la plaie.

samedi 13 août 2011

Être la fille de...

Journée finie, enfin.

Que c'est dur de passer des heures à faire comme si!

Je me suis sauvagement reniée toute la journée, sous tout les aspect. C'est préférable de ne pas être en contact avec soi dans ces moments là.

J'ai entretenu ma non-faim toute la journée et j'ai terminé l'aventure avec un truc immonde au dessert, chez McDo: un ultra-frappé orange arctique, soit un mélange de crème glacée et de sirop épais ultra écoeurant (dans le sens euro-français du terme...), que j'ai tout "bu".

Demain, c'est encore un jour chez ma mère. Après c'est fi-ni! Je serai finement démantibulée pour la semaine à venir.

Et le pire dans tout ça, c'est que je me sens profondément coupable de ne pas arriver à être reconnaissante de ses efforts de gentillesse. Je n'y arrive simplement pas. Tout ce que j'éprouve du fond du coeur, c'est une profonde envie de ne pas les voir sans la volonté d'assumer ce qui viendrait avec.

J'aimerais vraiment pouvoir me libérer de la colère que j'ai au fond du coeur envers elle. Sans démolir personne.

Ah oui, il y a aussi mon père qui a appelé pour me souhaiter un joyeux anniversaire, d'une voix pleine de tristesse qui avait surement un peu marinée dans l'alcool, comme d'habitude.

Mon idéal serait que mes parents m'oublient. Ou que moi j'oublie. Il faudrait que quelqu'un quelque part devienne amnésique.

vendredi 12 août 2011

Là ou tout n'est que luxe, calme et volupté...

J'ai tellement hate au jour où je pourrai écrire que mes compulsions sont disparues durablement. Parfois, j'ai l'impression de reculer autant que j'avance, et si je me fie au tas de tôle qui me pèse, c'est exactement ça... Le statut quo. La stagnation...

J'ai bien bouffé ce midi. Je n'avais pas faim. Je déteste ne pas avoir faim aux repas. Et puis, c'est vendredi, cette satanée journée qui ne passe jamais assez vite. Il y a des jours où je me sens si bien, comme hier par exemple, et d'autres ou je me sens comme une toute petite merde de pigeon, comme aujourd'hui. Alors j'ai avalé un gros morceau de tarte aux pacanes, picoré dans le plat de ma fille qui ne mangeait pas (et ça m'irritait à fond!), passé au chocolat, puis une tartine, tout ça dans un temps incroyable, de plus en plus vite avec la montée de la culpabilité et sans vraiment goûter. Ça se qualifie pour une compulsion de luxe!

Et là, je me sens encore plus comme une chiotte de pigeon. L'idée d'attendre la faim pour remanger m'irrite (tout m'irrite!). J'aurais envie d'un camion remorque de brownies, avec de la crème glacée à l'érable. Ça, c'est l'envie primaire, mais je sais qu'au fond, j'ai envie de sommeil, de temps libres, d'insouciance et de conversations avec des adultes.

Je crois que ce qui me chicotte aussi, au fond, c'est que je sais que je ne me reposerai pas ce week end et que, pire encore, je le passerai avec ma mère. Juste à l'écrire, je sens que je viens de mettre le doigt sur le point douloureux, celui auquel j'essayais de me soustraire émotionellement.

!@#$%?*&!!!

À défaut de solution, je vais aller faire un foutu exercice de pleine conscience (ai je dit que TOUT m'irrite?)

Et au lieu de culpabiliser pour ma compulsion, je vais me féliciter de ce moment de pleine conscience dans l'écriture qui m'aidera sans doute à affronter la soirée qui vient sans passer chez Dairy Queen...

jeudi 11 août 2011

Et pourtant, elle tourne!

"Ressentir avant de réfléchir"

C'est la conclusion du chat ave Jean-Philippe Zermati à un chat d'aujourd'hui, et ça me parle encore.

En fait, avec les merveilleuses participantes qui ont fait avancer le schmilblick, il a continué à parler de perfectionnisme, de contrôle, de liberté, de régulation, de toutes ces choses que j'entrevois et comprends mais devant lesquelles je reste bluffée.

En fait, je me sens comme un pote de Galilée, qui comprendrait enfin que la terre est ronde, mais qui a passé sa vie à croire le contraire: c'est incroyable, extraordinaire, pas possible mais vrai, et personne ne comprends ça autour.

P.S.: Me suis pesée aujourd'hui. Mais on va faire comme si ce n'étais pas le cas. Ça m'a donné une énorme envie de vider le frigo. Ça n'avait pas bougé...  

mercredi 10 août 2011

PDG



Petite journée de crotte, avec un mal de bloc intense toute la journée, découlant sans doute de cette mini nuit ou j'ai eu l'impression de ne jamais dormir. J'ai des super pouvoirs en formation qui me permettent de ne pas recharger mes batteries la nuit, mais il semble qu'ils étaient hors service aujourd'hui.

Moi qui pensait que ma vie d'étudiante était chargée, ce n'était RIEN à coté du défi physique de survivre à un nourrisson malade puis de suivre la bambine qu'elle est devenue dans ses explorations. J'y peux rien, quand elle me dit "main, maman, main" avec ses petits yeux amoureux, je la suivrais partout malgré mes cernes sous le bras, en faisant le singe pour la faire rire. Son rire, c'est une petite musique de virtuose pour mes oreilles...

Aujourd'hui, j'ai donc fait tout mon possible pour rester gentille et enjouée et j'ai assez bien réussi. Je n'ai pas eu le courage de ranger au fur et à mesure que ma tornade se déplaçait dans la maison, les casseroles du diner et du souper essaient d'imiter la tour de pise et j'ai le projet fou de faire mon entrainement ce soir pour avoir la semi paix demain matin et ne faire que mon cardio. Mais je me suis un peu vengée au souper, en mangeant un peu trop. Un genre de "ouf, enfin, je me pose et je ne pense plus à rien". La bouffe est un super calmant pour moi. Pas de fin du monde cependant! Je me rends compte que je me sens plus lourde, plus fatigué, et que j'aurais mieux fait d'aller faire une séance de pleine conscience (sur une chaise à clou pour ne pas m'endormir cependant!) Disons que ce n'est pas une erreur mais un apprentissage...

Sur ce, je pars à mes exercices, en espérant que ça me donne un coup de fouet pour la suite des opérations, quand papa et Baboo sortiront du bain...

Arf...

mardi 9 août 2011

Surfing USA

La puce dort toujours, j'aurais du faire de même, mais c'est toujours quand je ne dors pas que ça dure.

Alors je surf, en attendant papa, le réveil et le souper...

Un article intéressant, qui vous donne plus de raisons de faire des gestes pour vous aimer davantage: http://www.mesacosan.com/coaching-esthetique/le-conflit-de-silhouette-a789.html


Ça va bien (ien-ien-hin-hin, comme dans la chanson...)

Avez vous entendu un gros bruit dimanche soir? Parce que j'ai eu un déclic. Je ne me suis pas rendue compte sur le coup de l'ampleur de la différence. Et pourtant...

Je ne me réjouis pas trop vite, car mon cerveau est ainsi fait qu'il reclic facilement, mais pour l'instant, je n'ai pas envie de me peser, je suis ma faim sans y penser tout le temps et je n'en fait ni trop, ni trop peu. Ça va BI-EN!

J'ai l'impression d'avoir découvert un espace mental équilibré chez moi (si, si!), un moi normal devant la bouffe qui ne se pose pas deux cent dix milles 210 000 (j'ai du sécher le cours ou on apprenait à conjuguer les nombres...) questions sur tout. Ma tête connait la méthode depuis longtemps mais quelque chose ne réussissait pas à être intégré. Je sens que tout est en train de prendre sa place. 

Je mange quand j'ai faim, sans en faire toute une histoire, sans devoir de perfection dans l'écoute de mes sensations. La régulation alimentaire, c'est fait pour ça. 
Je met ma tête à off pour permettre à mon corps de commander. 
Je prends conscience de mes émotions et les gère autrement que la tête dans le frigo. 

J'ai l'impression d'avoir passé trop de temps à intellectualiser la méthode, à la tester, et trop peu de temps à la ressentir et à faire vraiment confiance à mon corps.

Serais-je sur la bonne voie?

J'ai un peu peur, devant ce relâchement du contrôle mental. Ça donne vraiment le vertige, toutes ces possibilités!

lundi 8 août 2011

Le contrôle

Petite pensée du jour rapide avant de me coucher. Sujet du jour: le contrôle.

Ce foutu truc de perfectionniste.

Cette infamie qui fait qu'on arrive à se sentir prise même en pouvant manger ce qui nous plait.

Cette idée qui nous commande maintenant d'arrêter de manger à la seconde ou la satiété arrive, même si on la resent plus ou moins.

Cette affaire qui fait qu'on continue à avoir l'esprit occupé par la nourriture, alors qu'on est libres!

Il faudrait arriver à mettre nos têtes à off. À vivre nos émotions. À Être.

Pourquoi? Parce que ça ne donne rien d'essayer de contrôler l'appétit par notre volonté. L'appétit est régulé par les hormones, par le cerveau. Essayer d'y ajouter d'autre sources de commandement, c'est comme essayer de conduire une voiture à 2 conducteurs. Accident assuré. Et la volonté n'est jamais aussi forte que la nature. À essayer de contrôler l'incontrôlable, on perturbe la conduite du conducteur légitime: le corps.

Il est doué; il a des millénaires d'évolution dans le cellules, et on existe toujours. Autant lui faire confiance!

(Maintenant qu'on sait qu'on le sait, reste à le faire)

La sportiva

Il y a des jours où j'aimerais vous recopier mot pour mot ce que je trouve sur le site Linecoaching. Je m'en retiens car tout est là bas à qui veut bien le trouver, et j'aurais peur d'être incomplète, hors contexte...

Je suis surtout ébahie par le temps que prennent G.A. et J-P. Z. pour répondre en profondeur aux questions des membres. Toutes les questions. Et les réponses sont toujours si juste, si éclairantes et si apaisantes, dans la lignée du programme. Il y a tant de choses que je n'avaient pas bien saisies, des détails fins, mais qui font toute la différence. On sent dans leur mots leur expérience profonde du traitement du surpoids, dans une façon si complète et respectueuse de l'être humain dans l'ensemble de ce qu'il est!

Bref, j'arrête avant que vous pensiez que je suis au service du marketing, mais je voulais simplement dire que tout cela est au dela de mes espérances. Et que, si vous y pensez, faites le donc!

Sinon, eh bien, je fais une cure. J'ai pris la ferme résolution de ne plus me peser pour un mois ENTIER. Pour commencer. Je suis en train de redevenir accro à ce sale truc, et c'est loin de me faire du bien. Bien sur, un mois de cure, ça commence par une lecture. C'est comme le dernier baiser avant la séparation. Et c'est encore mieux quand ce baiser là, au final, tu le trouves dégueu! Tu ne me manquera pas, chérie!

J'ai fais de la musculation ce matin, bien embarrée dans mon bureau, pour être certaine que personne ne me voit. Puis, je suis sortie, en collants et en camisole ce qui en soi est un exploit, pour aller courir par intervalles. Si je pouvais ne pas devenir si rouge et si suante après deux coins de rue, peut-être que j'aimerais mieux ça. Et si les gens pouvaient me faire le plaisir de rester enfermés chez eux tous les matins, ce serait encore mieux. Quoi qu'il en soit, je me sens bien. Les endorphines, c'est pas de trop dans ma journée de mère.

On m'appelle a grands cris. Ciao!




dimanche 7 août 2011

Commentaires

Veuillez m'excuser si je ne répond pas à certains commentaires. Je n'ai pas trouvé comment transférer ceux ci dans ma boite de réception alors, à moins de réviser tous mes posts chaque jours, il est possible que certains m'aient échappé. C'est ça, la vie, quand t'es pas douée avec l'intelligence artificielle. Mais merci de passer et de me laisser une trace, ça me touche!

Un exploit

Dormir, c'est mon saint graal.

Cette nuit, en première et en exclusivité dans notre petit appart Montréalais, une petite fille de 15 mois a dormi 7 heures et demi d'affilée, a pris une têtée puis est repartie pour 2 autres heures.

Pendant ce temps, la p'tite mère à coté d'elle s'est réveillée environ aux 15 minutes, pour 13 minutes et demi chaque fois. J'ai eu tout le temps de cultiver ma Joie et mon Émerveillement de voir ma fille dormir.

Ma jalousie aussi.

Il n'y a pas d'espoir pour mes cernes.

Les premiers mots, c'est attendrissant. Les premiers pas, c'est cool. Mais la première nuit, OH SAINTE NUIT, y'a pas de mots pour ça après 15 mois.

Maintenant, je demande, je prie, J'IMPLORE pour que ça se reproduise.

samedi 6 août 2011

Maman

Les serial positiveurs, ça m'énerve. Comment expliquer... Je n'ai pas de problème avec les gens heureux, ni avec ceux qui voient le bon coté des choses.

Bon, d'accord, j'ai de la difficulté avec UNE personne. Ma mère.

Aux pires maux de la vie, ma mère vous répondra avec une phrase toute faite remplie de petits soleils, de papillons et de petites pouliches roses. (et là, des exemples horribles me viennent en tête, comme l'an dernier quand elle a dit à la mère d'une de mes amies dont le mari s'était suicidé la veille: "ne t'en fait pas, après la pluie, le beau temps". Eh non, ce n'était pas du malaise, elle assume, elle assume toujours ma mère, même lorsqu'elle met des pamplets des outremangeurs anonymes dans le caddie des grosses à l'épicerie. Ah, ma mère...)

Sa page facebook est remplie d'amis du même acabit, tous aussi "positifs" les uns que les autres, mais à qui en général plus personne ne veux parler.

Quand on a maltraité les autres, quand on ne peut pas honnêtement faire le bilan de sa vie et en être fier, autant positiver. Je comprends.

Mais toutes ces belles pensées repassées et puantes empêchent le vrai dialogue.

Je ne suis pas certaine qu'après toute ces années, j'aurais envie de dialoguer avec ma mère si c'était possible. Je sens la lourdeur de secrets de famille dont j'ignore le contenu. Je sens la lourdeur de tous les non-dits. Je sens surtout la lourdeur d'années de maltraitance, voulue ou pas.

Je ne crois pas qu'il est bon de tout dire, mais je crois que j'apprécierais au moins ces mots sincères: je suis désolée. Ou encore, je m'excuse.

vendredi 5 août 2011

Colonel moutarde

Je suis allergique à la moutarde. je ne supporte pas qu'elle me monte au nez. Le petit bout de fille que j'ai à la maison en mène large ces jours ci et me lacère régulièrement le visage avec ses petites griffes bien acérées, quand j'essaie de l'endormir. Plus je dis non fermement, plus elle se marre. Je n'ai visiblement aucune autorité crédible. Et en plus, elle ne veut plus dormir. Nulle comme autorité ET comme somnifère je suis. Et épuisée, ajouterais-je.

A un moment, il m'est monté une envie de la frapper aussi. Bien sur, je ne ferai jamais une chose pareille, mais déjà en éprouver la pulsion et de devoir respirer très fort pour ne pas lui envoyer une claque m'est insupportable.

Tu ne veux pas dormir? Parfait! SU-PER! Maman va aller passer son goût de moutarde avec la glace qui traine dans le congélo!

J'ai eu une de ces compulsion! J'aurais du faire un temps d'arret pour respirer, mais le problème c'est que parfois, sur l'instant, je m'en fou royalement d'aller pleine conscienciser puisque je dois d'abord aller m'enfiler un peu de nutella, de fromage, de tout ce qui traine ici et là.

Et parlant de trucs qui font chier, je ne peux me soustraire à l'attrait irrésistible de la balance ces jours ci, même si le tas de ferraille se comporte en bitch impitoyable. Je vous assure que je peux l'entendre me dire des saletés quand je monte dessus!

J'entretien l'idée que je ne me pèse que le temps d'avoir perdu le surplus arrivé magiquement cette semaine, mais je ne suis pas sure de me croire.

Mon amoureux est enfin arrivé et j'ai pris mon air des mauvais jours en lui demandant ordonnant de prendre soin de notre fille, le temps que j'arrive à me supporter un peu mieux.

Qui vivra vaincra!

L'écri-vaine.

Hier, j'ai osé entrer dans un de ces temples de la superficialité féminité si intimidant. Accablée des remords d'avoir laissé mon bébé hurlant à son papa pour quelques heures, je me suis trouvée pleinement ridicule d'être là, avec mes rouleaux, entendant que ma permanente prenne, puis que ma coloration me colore, surtout que toutes ces futilités étaient destinées à mes... cils!

J'ai au moins le vaine de l'écrivaine! Et de superbes cils! Yay!

(Pas que je sente l'obligation de me justifier, mais c'était une promo vraiment incontournable...)

Maintenant, j'ai été contaminée et j'ai envie de microdermabrasion, mais mon porte-feuille me fait la gueule.

mercredi 3 août 2011

Banalités

Je suis allée courir en avant midi, dans le parc et avec la poussette, malgré tous ces yeux que j'imagine occupés à détailler ce truc gélatineux qui ballotte autour de moi.

Il fallait quand même finir par admettre que m'extirper du lit tôt le matin avant que mon amoureux soit au travail, après les nuits épiques que l'on vit avec la puce, c'est un acte de courage infini, et le courage, ce n'est peut-être pas ce qui me fera gagner mon ciel...

J'ai faim. Et miss minie dort depuis 11h.

Pourquoi les enfants dorment ils 30 minutes quand on voudrait aussi dormir mais partent dans les limbes pour quelques éternités lorsqu'on les attends?

lundi 1 août 2011

Parcours pondéral

Il y a un truc qui cuit lentement dans mon four depuis près de 3 heures et dont les aromes se répandent dans tout l'appartement. Et j'ai faim. Elle est pas belle la vie?!

Pour nous, ce soir, ce sera donc Mijoté de boeuf en papillote et ses courgettes sautées à l'ail et au persil.

Que c'est bon d'être libre!

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J'ai commencé ma vie de régimeuse à 11 ans, après avoir essayé de supprimer les desserts de ma vie comme me l'avait suggéré mon pédiatre, mais ça n'avait pas marché suffisamment à mon goût.

J'ai entendu les adultes autour de moi vanter le régime Fit for Life, qui avait fait perdre beaucoup à quelqu'un qu'on connaissait. J'ai acheté le livre avec mes économies et me suis lancée. En gros, pas de protéines avec les glucides (même en traces), pas de produits laitiers, les fruits à jeun et seuls. Pour être chiant, c'était royal, mais ça m'a aiguisé le cerveau.

À un moment donné, j'en ai eu marre. Je suis donc passé à la méthode de Susan Powter. Ça me semblait une bonne idée d"arrêter les inepties", malheureusement, je ne faisais que les remplacer. Ici, le gras de chaque aliment ingéré de devait pas dépasser un certain pourcentage. J'ai regrossi à coup d'aliments sans gras...

Je suis donc passé à Montignac. Retour en territoire connu avec les combinaisons alimentaires, les aliments interdits et l'incroyable complexité de se nourrir. Pour décomplexifier, on fini par manger les aliments seuls et l'ennui alimentaire fait qu'on en mange moins. Des pâtes: sans sauce! Du fromage: sans pain! De la viande, seule. Joie! Bonjour les compulsions!

Quand j'en ai eu marre, je suis passée à Minçavi. La, au début, c'était bien, mais l'enfer est dans les détails. Devoir toujours tout planifier, tout compter, tout réfléchir, s'interdire une pomme car on a déjà eu nos fruits du jour, tenter de créer un sandwich sans pain parce qu'on en a plus d'alloué mais prendre de l'huile à la cuillère parce qu'on ne l'a pas encore mangée aujourd'hui. Non mais! Et le pire, c'est que je me suis mise à stagner. Il me fallait donc plus.

Je suis allée au gym et me suis inscrite au programme Body for Life, avec un entraineur fou qui m'encourageait à passer plusieurs heures par jours au gym et à manger 6 fois par jours une combinaison de protéines et d'un peu de glucides pour augmenter mon métabolisme. Pour augmenter mes résultat, j'ai aussi mangé le même menu parfaitement équilibré pendant... 5 fucking mois! Malheureusement, je n'avais plus le temps de vivre, et ne pouvait plus voir de fromage cottage même en peinture. J'étais épuisée et je n'ai pas profité de ma minceur durement acquise pour aller chasser le mâle après ma rupture difficile puisque tout mon temps hors du cégep, je le passais à ce maudit gym.

Je me suis donc tournée vers d'autres spécialistes qui m'ont offert des heures de plaisir avec mon ordinateur pour planifier chaque jours le parfait menu pour le lendemain, avec un nombre de calories cyclique et des ratios de protéines/glucides/gras différent et difficiles à atteindre à chaque jours, avec le souci d'avoir aussi assez d'apports en vitamines et minéraux. Me nourrir devenait un casse-tête hautement intellectuel, combiné à des séances de musculation tous les jours. Comme le reste, j'ai fini par en avoir marre, et mon nouvel amoureux me prenait trop de temps pour que je puisse passer ma vie sur l'ordi.

J'en passe, et surement les meilleurs.

Bien sur, j'ai aussi essayé différentes pillules magiques, les diurétiques, les laxatifs et les vomissement.

Et puis un jour, j'en ai eu vraiment marre. Je suis allée voir une diététiste et lui ai parlé de mon obsession face à la nourriture, et de mon envie de m'en débarrasser. Je voulais qu'elle m'aide à retrouver une façon normale de me nourrir. Je suis ressortie de là avec une prescription alimentaire semblable à Minçavi. J'ai changé de diététiste. 5 fois. Toujours la même histoire. La dernière m'a parlé de liberté et d'éviter la restriction cognitive, mais son conseil était noyé dans 10 mètres de recommendations diététiques. J'étais toujours aussi obsédée, mais je cherchais une solution.

Puis, je suis tombée sur Zermati. C'était en 2007. Je n'en revenait pas. J'étais fâchée aussi, contre cette industrie de la minceur qui m'avait trompe et fait du tord. Contre la science qui s'empressait de juger tous mes bourrelets mais qui n'avait rien de décent à me proposer. Contre moi aussi, d'avoir embarqué, cru tout le monde... J'ai dévoré toute la littérature que je pouvais trouver sur la restriction cognitive et sur l'antirégime.

Et j'ai commencé mon blog. J'ai maigri. J'ai accepté les formes qui me restaient puis...

...je me suis perdue un peu en route! Petit retour à la case névrose chez Weight Watchers cette fois!

Mais j'ai appris, et on ne m'y prendra plus! J'ai mis des années à regagner les plumes d'estime perdues en route et je lutte encore quotidiennement contre les compulsions et les drôles d'idées que les régimes m'ont mis dans le crâne.

Ma seule tristesse, c'est de savoir que je suis impuissante à éviter toutes ces galères à mes nièces ou à des femmes que j'aime et qui se mettent au régime, que je vois enfler et dégonfler plusieurs fois par année et qui cherchent encore le régime miracle. Je n'ai pas un poids ou mes conseils sur la bouffe sont crédibles pour elles, mais pourtant, c'est que je connais la recette qui mène au surpoids.

Mais non, ça préfère écouter les conseils de Paris Hilton ou de Jennifer Aniston. Qu'est ce que j'y peux, moi?