vendredi 22 juin 2012

Je vous laisse en passant un gros merci pour les petits mots, qui me font toujours plaisir. On a fait un super voyage en France et on attend (vraiment très impatiemment) que la supervision de la construction du condo soit finie pour partir, peut-être moins longtemps que prévu initialement, prendre du temps précieux en famille...
L'envie lancinante: un sac de jujube. Ou plusieurs. Avec de la crème glacée à l'érable. Quelques gallons.

L'envie profonde: la sainte paix. Mon frère a passé les derniers jours à halluciner dans la rue. L'hopital ne juge pas bon de le garder et anyway, il ne veut pas y rester. Un citoyen, même schizophrène en crise et légèrement déficient intellectuellement, a tout ses droits. Il faut chaque fois que bibi aille discuter, ou plutôt supplier le psychiatre, le T.S. ou les organismes pour qu'il se passe quelque chose, temporairement. Ma mère, qui n'a pas les capacités de s'en occuper, n'a pas de toute façon le temps de le faire même si elle est en vacances dans la même ville que lui. Son nouvel amant lui prends du temps. Et devinez qui fait le psychologue de service avec elle et le beau-père?

J'ai rencontré le truc avec lequel ma mère parle maintenant de se marier. Vraiment, ma mère a le don de se trouver bullshitteux, et ça ne s'arrange pas avec le temps. Le nouveaux sujet de la dépendance affective de ma mère lui permettra peut-être de quitter un homme qui la maltraite depuis des années, mais ouf, on dirait un déficient avec un look d'itinérant et il ne parle que de trucs new age qui se rapprochent des délires de mon frère.

C'est mon karma du moment il faut croire, avec tous les amis qui se quittent, de faire le psy-médiateur. Je vais commencer à demander un tarif pour payer la crème glacée. Les psys ne suivent pas leur proches, et on comprends facilement pourquoi.

Et bon, il y a le stress, agréable tout de même, de dealer avec le promoteur pour que notre condo soit comme on le veut.

Et la culpabilité d'avoir une vie si belle et d'être heureuse à coté de tous ces gens qui souffrent et de sentir l'envie monter de tous les envoyer au diable.

Aujourd'hui, c'est tout de même la journée officielle du téléphone défectueux. J'ai prié mon amoureux de ne pas me laisser la voiture. Aujourd'hui, je cocoon avec ma fille, et peut-être que mon vélo sera invité. Peut-être...

lundi 30 avril 2012

Juste trop de chance...

Quand ça va trop bien, je me sens mal. Comme si l'injustice de la situation, bien qu'à mon avantage, me rendait encore plus responsable du manque de karma des autres. Je n'ai tellement rien mérité de plus que ces femmes itinérantes avec qui j'ai travaillé pendant des années, ou que ma voisine, malade, monoparentale et qui peine à arriver. Mais tout roule terriblement bien. Sauf peut-être les 48 kilos que je vais prendre si je ne me re-saisis pas.

Je n'écris pas beaucoup, parce qu'on baigne dans 4012 projets encore secrets qui me font trépigner de bonheur et d'excitation, qui me rendent complètement insécure et qui triplent mes trips de bouffe.

Permettez moi d'échapper quelques secrets avant d'exploser.

Nous avons acheté un condo. Je n'aurais jamais osé souhaiter en avoir un si beau... Du coup, je vais être gênée de dire que c'est moi qui habite le coin du toit de l'ancienne manifacture, tsé, moi qui parle encore de simplicité volontaire... On a des murs de brique, des poutres visibles, des fenêtres mansardées, du cachet à n'en plus finir, de la lumière partout avec un solarium et une terrasse sur le toit, vue sur le centre ville et le Mont-Royal inclus. La localisation est juste parfaite, sur une belle rue tranquille, près du marché Atwater, de la piste cyclable, du métro et de l'autoroute. On avait pas prévu d'acheter si vite. C'était juste un coup de foudre.

Et du coup, puisque la livraison est à l'été 2013 et que les astres sont alignés, on a décider d'y aller pour un projet qu'on a envie de faire depuis longtemps. On laisse notre logement cet été, on stocke nos meubles et la voiture dans le garage de grand-maman en emportant que le minimum, et on part pour un an en famille... C'est un autre coup de tête fou. On a complété la vaccination de toute la famille, on compte aller parfaire notre espagnol en Amérique centrale avant de chercher un contrat humanitaire ou un contrat de pilote pour mon amoureux. Mais avant tout, ce sera du temps pour la découverte et pour être ensemble. On pense se concentrer sur l'Amérique latine pour 6 mois, puis un bout d'Asie pour le reste, mais le monde est ouvert et rien n'est fixé pour l'instant.

Mais il faut avant tout terminer de préparer notre voyage en France. Je pars jeudi chez belle maman, et mon amoureux, ma grand-mère et sa soeur viennent me rejoindre 3 semaines plus tars. J'ai tellement hâte de les voir réaliser un rêve en direct!

Je ne suis pas certaine d'avoir les nerfs assez forts pour vivre autant. 

Ou assez de trous de ceinture.

Même en réalisant ces rêves fous, je suis assez pathétique pour angoisser autant sur les maladies tropicales que ma fille pourrait attraper que sur l'impossibilité de trouver du Kale et de manger low carb au fin fond du Guatemala. Et que dire de l'angoisse des photos de voyage. C'est fou comme j'ai perdu tous les acquis psychologiques (et physiques) pour lesquels j'avais travaillé si forts pendant mes années de vrai anti-régime. Ces jours ci, je ne fais qu'essayer vaguement, prisonnière de mes dernières lectures et de ma terreur de grossir ou de ne pas maigrir. 

Je pense vraiment que le salut de mon âme se trouve quelque part entre l'impossible pleine conscience et l'inaccessible acceptation de soi. Et ça, où que je sois, c'est un combat contre la fuite.

La fuite, c'est ma grande spécialité. Mes premiers voyages ont été catastrophiques. Je pensais enfin pouvoir me soustraire à moi même et, au contraire, j'ai réalisé que le voyage oblige parfois une présence à soi douloureuse, lorsqu'on se retrouve ailleurs, au milieu d'étrangers dans des coutumes autres avec comme seule familiarité ce moi si inconfortable et insupportable.

Mais cette douleur est thérapeutique. 

Je me souviens de mon premier "vrai voyage". J'avais décidé d'aller marcher le chemin de Compostelle, avec l'idée sous jacente de voir de beaux paysages tout en brûlant des calories. Tout ce temps seule avec moi même, en silence, m'a plutôt plongé dans mon intériorité pas très calme, mais qui ne demandait qu'à ressurgir. Je me souviens de tous ces heures à écrire, de tous ces souvenirs qui remontaient, des rêves la nuit et des réveils en larmes, et de ces yeux brouillés le jour qui m'empêchaient de voir les petites maudites flèches dans les km qui ne finissaient plus de se succéder... une vraie torture, mais dans le genre masochiste. Un mal qui fait du bien. C'est si libérateur d'avoir un espace temps pour être soi, déprimée et chiante, sans personne de significatif autour. C'est ce qui m'a lancée sur l'anti-régime au retour, plus connectée à moi même que j'étais.

Je ne sais pas si un tel retour aux sources est encore possible, avec un amoureux et une toute petite puce pour m'accompagner, mais j'ai l'intention de profiter de ce temps pour remettre de l'ordre dans ma tête.

Et continuer mon jogging... 

Je cours maintenant 2 minutes d'affilées (et c'est presque la mort), en intervalles, pour 45 minutes! Ça aussi, c'est une autre histoire de chance. La vie a mise sur ma route une dame d'une cinquantaine d'année, la femme d'un collègue de l'Amoureux, qui se sentait seule au pays et que j'ai emmené presque par charité faire quelques activités sportives... J'ai découvert une femme extraordinairement inspirante qui m'a enseignée sans le vouloir à ne pas me fier aux apparence. Elle a grandit au Kenya (j'aime tellement l'Afrique de l'Est), a une histoire de vie peu commune et a décidé un matin de morosité de s'entrainer à courir le marathon des sables. Juste ça. Le marathon des sables, pour celles qui ne connaissent pas, c'est 240 km de course en autosuffisance alimentaire sur plusieurs jours dans le désert. Une pure folie donc. Elle elle l'a fait. Et maintenant, cette femme, qui n'a l'air de rien, a décidé de m'aider à m'entrainer pour que nous courrions un marathon ensemble. Entre ça et le désert, je me demande ce qui est le plus utopique... Mais bon, ça me fait une raison pour entrer dans mes souliers et arrêter de gémir. (En fait, je gémis toujours autant, mais bon...)

Bon, assez de lyrisme pour aujourd'hui. Le ménage m'attends avant que la sieste soit finie!



vendredi 13 avril 2012

Ces jours-ci j'affronte mon pire démon en face: l'impuissance.

Mon psy me parle de déni et de la nécessité d'accepter. Je n'en suis pas à l'acceptation, mais déjà, l'analyse de la réalité, ce n'est pas si mal.

Ça ne sera peut-être pas possible de maigrir. Voilà, c'est écrit.

La réalité, c'est que mes hormones font la fête sans moi et que j'ai toujours dans la tête un adénome hypophysaire sécrétant, ce petit détail que j'oublie toujours de mentionner sur les formulaires d'inventaire de santé.

Il m'emmerde. Pas que ce soit grave. Je préférerais juste l'oublier et c'est ce que je fais habituellement. Aujourd'hui, à défaut de détourner les yeux, je cherche une efface; naturopathe, acupuncteur, herboriste, n'importe qui. Et j'aimerais une conclusion comme cette fille, qui m'a soutiré quelques larmes de désespoir et de jalousie pour sa rémission spontanée...

Mon endocrino trouve que je m'en sors bien niveau poids. J'ai l'impression que ma grossesse a tout empiré et, en championne du déni, je reporte mes rendez vous depuis 2 ans... Je me suis simplement rendue à mon IRM, question de m'assurer que je pouvais continuer de ne pas penser à ça.

Ce blog, c'est peut-être l'histoire de comment on arrive à se rendre dingue et malade pour quelque chose sur lequel on a si peu de contrôle, sans vouloir l'admettre. Sans médocs, je grossis. Et les médocs font grossir.

Yé.

Pourtant, en ne régimant pas, j'ai perdu un peu. C'est déjà beaucoup. Et c'est la preuve que ça marche pour les normaux.

Accepter et faire simplement ce qu'on peut. Il faudrait que je m'y mette.


P.S.:Cette pub auquel fait référence la fille du blog en lien plus haut, m'a profondément choquée: http://www.sante.cfwb.be/index.php?id=3859


Qu'en pensez vous? Je ne m'étendrai pas sur le sujet. Vive les stéréotypes et les préjugés... C'est supposé être drôle?

mercredi 11 avril 2012

Un témoignage touchant...

Sinon, mon psy m'énerve par bout. C'est un excellent mentor pour ce qui est de la méditation et de la pleine conscience, mais pour lui, l'amaigrissement, ce n'est qu'une question de calorie-in/calorie-out. Ce qu'il ne comprends pas, c'est que même si j'ai probablement une meilleure alimentation que lui overall, malgré les compulsions, j'ai amoché mon corps avec les années de troubles alimentaires et de diète extrême. Mon système résiste à la perte de poids. S'il me suggère encore d'aller voir la diététiste qui lui a recommandé de boire des smoothies le matin ou de prendre des petites marches, je pense que je le mord.

Le problème n'est pas là. Je pourrais écrire une encyclopédie sur la nutrition. Le problème, c'est que je me suis remise à compulser, ce qui me fait grossir. Et que lorsque je ne compulse pas, je ne maigris pas. Mon corps semble avoir besoin de solutions inaceptables pour mon esprit. C'est toujours possible de tromper son corps, mais à quel prix, et pour combien de temps?

Les emmerdeurs me diront qu'il est vrai que je ne m'entraine pas beaucoup ces jours ci, et que ça aiderait sans doute. À celà, je répondrai que vous avez le droit de m'emmerder si vous savez ce que c'est, s'entrainer pour ne rien perdre du tout. Bien sur, il y a l'argument de la santé, mais il y a aussi les journées remplies, de bébé mais aussi de marches, de vélo... Que des excuses pour ne pas y aller plus fort, je le sais, mais je sais aussi que la plupart de ceux qui jugent n'ont pas "besoin" de mettre les pieds dans des running shoes et s'imaginent tout savoir sur la simple science de l'amaigrissement, alors qu'ils sont dans le champ. Bref, je devrais, mais ne le fait pas, et personne n'a le droit de juger ça sans marcher dans mes godasses.

Ma meilleure méthode de perte de poids, ça a été l'antirégime, et donc d'arreter de stresser avec l'affaire. Et voilà que je me retrouve encore avec un psy qui y croit à moitié... Je me retrouve donc seule contre mes idées régimiennes, sans quelqu'un qui comprenne vraiment la question pour me faire entendre raison.

Mais bon, malgré son incompréhension de la spirale hormonale (et psychologique!) du gain de poids, il m'aide. Indulgence donc!

vendredi 30 mars 2012

Depuis quelques jours, je me sens belle. Et heureuse.

N'est-ce pas, au fond, tout ce qui compte?

Mes smoothies verts me font un bien fou au teint. Et ce plaisir que j'ai à faire tourner mon blender juste pour moi, c'est indescriptible. La maternité, c'est un marathon qui vous fait apprécier les extraordinaires petites choses devenues inhabituelles: une longue douche bouillante, quelques moments pour lire, s'acheter des sous vêtements neufs, même pas sexys, au Jean Coutu, parce que ça compte pour une sortie toute seule. Yeah! Les smoothies, c'est mon nouveau rituel matinal, un petit temps juste pour me faire du bien, et j'aime ça. Tellement que j'ai mangé, sans exagérer, plus de verdure crue cette semaine que dans l'ensemble de mes 29 années d'existence.

Je n'ai pas perdu un gramme, mais mon corps semble être en processus de reprendre sa forme pré-grossesse, avec une taille dans le milieu plutôt qu'un bloc uniforme et bien droit qui donne toute sa signification à l'expression "tronc". On s'entend que je suis à un bon 10-15 kilos de mon poids pré-grossesse et que ce corps pré-gestationel n'était pas vraiment celui d'une nymphe, mais je me sens reféminisée et quelque peu libérée de mon aspect arboricole et des racines qui venaient avec. Je reconnais celle que je vois dans la glace, toujours jolie même si un peu plus ronde et partiellement négligée, comme d'habitude. C'est sans doute l'effet du temps plus que de la verdure, mais j'en suis heureuse.

Et dans un mois, je pars en France. S'il y aura la belle-famille à gérer toute seule pendant 3 semaines, ce sera aussi l'occasion pour moi et ma fille de faire plein d'escapades à Paris, de dévaliser ce truc merveilleux qu'est la FNAC, de ne pas cuisiner les bonnes choses que je mangerai et d'avoir plein de temps pour Vivre. Nous nous sommes aussi prévu un petit 3 jours à Londres. Et je cherche toujours un bon plan transport pour me rendre à Rome quelques jours. Je n'écris pas tout ça pour m'en vanter (allez, si, juste un peu) ; c'est juste que si vous avez des bonnes adresses, je suis preneuse...

Ensuite, mon amoureux, ma grand-mère et sa soeur viendront me rejoindre pour un autre 3 semaines à visiter la France, un rêve que mes aïeules chérissent depuis longtemps. Je me sens tellement heureuse de leur faire vivre ça et de partager ces moments avec elles! Il est tellement beau en plus, ce pays; presque autant que le Canada, sans les ennuyantes prairies au milieu, les ontariens et sans ce maudit Stephen Harper qui fait monter ma pression chaque fois que je prends le risque d'ouvrir un journal. (D'ailleurs, si lui et Jean Charest sont réélus, j'ai promis de déménager)

Mais pour l'instant, ce qui me rends euphorique, c'est que ce soir, ma mère vient garder sa petite fille. Oh, nous ne partirons pas longtemps, le temps d'un souper d'amoureux au resto du coin accompagné du téléphone de ma mère pour être joignable si ça devient trop hardcore à la maison, mais j'aurais mon amoureux pour moi toute seule plusieurs minutes de suite pour la seconde fois depuis 23 mois (la première s'étant rapidement soldée par un chicane de couple pour cause de maman trop tendue de laisser son petit bébé chéri hurlant à la gardienne, bébé qui hurlait toujours autant à notre retour)

Alors voilà, mes articles de blogs sont sans contenu intéressant, mais c'est que je suis occupée à vivre...

lundi 26 mars 2012

Depuis une semaine, je mangeais à ma faim sans efforts. La vie sans école, sans stress, ça me va plutôt bien.

Depuis 2 jours, tout le monde m'appelle. Il semble qu'on m'ait attribué le rôle de gardienne de mon frère, un rôle qui ne pèserait pas tant si je n'avais pas en plus à servir de confidente à toute la famille, qui doivent me donner leur raisons de merde pour ne pas mettre un minimum la main à la pâte.

Ça ne semble émouvoir personne quand je leur explique que je dois descendre de Montréal, alors qu'ils habitent à coté de l'hopital, et emmener ma fille qui déteste les bureaux de médecins et a besoin de faire sa sieste d'après midi. Parce que eux, ils n'aiment pas ça, c'est "trop dur pour eux".

Ma mère sera là, mais voyez vous, elle a un diner avec une amie le jour du rendez vous chez le psychiatre de mon frère. Et mon beau père, ça l'énerve, lui, de passer ses vacances à entendre parler de Dieu, et il en a marre, et il pense que c'est ma mère qui devrait y aller. Et les autres, ils se contentent de m'appeler. Je sais que je ne pourrai même pas espérer d'eux une petite visite à l'hopital, si mon frère est hospitalisé. Écouter ça, ça me brule et m'écoeure du genre humain.

Et mon frère ne veut pas être hospitalisé. Je sais que je pourrais convaincre son nouveau psychiatre de le faire sans peine, mais ça fait trop de fois que mon frère est hospitalisé et reçoit un service de merde qu'il pourrait aussi recevoir à la maison, et il ne veut pas retourner "dans le bocal à poisson rouges"... Je le comprends.

Lanaudière manque de ressources en santé mentale. Cruellement. Alors ils pratiquent à outrance "l'Empowerment", un mot bien vide pour des personnes qui n'ont pas les capacités de se prendre en charge. Soit on les laisse seuls entre deux hospitalisations merdiques, soit la famille palie.

Ce midi, j'ai mangé sans faim, et trop. Je ne ressens pas les émotions fortes, je les mange. Après un demi pot de Dulce de Leche en me rendant bien compte que j'ai les émotions gelées, j'ai décidé de venir écrire pour faire émerger la colère, la déception, la tristesse...

Et sur ce, je vais aller méditer, en espérant que la sieste de ma fille m'en laisse le temps...

dimanche 25 mars 2012

Ça commence toujours de façon un peu rigolote.

Il parle de devenir champion du monde de karaté (avant d'avoir commencé son premier cours), entre autre petites disgression du monde réel.

Puis il planifie devenir mannequin (malgré un physique très average, un surpoids et des grosses dermatites)

Dieu a commencé à s'en mêler. Les prophéties pleuvent, toutes plus incohérentes les unes que les autres.

Sur le rythme où ça va, Satan entrera en jeu d'ici peu.

Je crois que mon frère est en route vers l'hopital, une autre fois.

Le problème avec les problème mentaux de mon frère, c'est qu'il n'a pas la capacité d'être autonome et qu'il ne le comprends pas, mais que son autonomie, c'est sa seule raison de vivre... Sa vie, c'est comme essayer de faire un casse tête auquel il manque la moitié des pièces.

samedi 24 mars 2012

Pour les montréalaises, la vente d'entrepot de Schwiing bat son plein et j'y ai déniché des morceaux vraiment intéressants pour vraiment pas cher! On se croise à la prochaine?
J'haïs être le centre d'attention, particulièrement vestimentaire.

Encore plus, j'haïs magasiner avec d'autres filles, particulièrement quand elles sont minces comme des fils et qu'on devra choisir la même robe, ou pire encore, se la faire choisir.

Puis ensuite se faire regarder par une masse de gens.

Être demoiselle d'honneur pour le mariage de ma douce cousine avec mes deux autres cousines est donc un honneur qui me fait chaud au coeur, mais qui me fait déjà un peu paniquer.

Déjà, l'essayage risque d'être un peu honteux. J'espère que ma cousine ne nous proposera pas d'aller au Chateau où à d'autres endroit ou les robes fittent à ma cuisse plus qu'à ma taille.

Les gens, souvent, n'imaginent pas que je peux m'habiller dans les vêtements taille forte. La majorité du temps, les vêtements des boutiques normales sont un peu trop petits, et ceux des boutiques taille forte un peu trop grands. Trouver une robe dans laquelle je me sente belle est un défi. Là, ça promet...

Ensuite, au grand jour, il faudra parader, en saucisson, entre deux fleurs fraîches et une mariée superbe.

Je vais mourir et il fallait que j'en parle...

Ensuite, il me faudra me revêtir de toute mon hypocrisie pour sourire à mon oncle et faire comme si je ne savais rien devant cet homme qui ne veut plus me voir et me parler, sans que sa fille, la mariée, soit au courant.

God damn it!

(je suis contente quand même et je suis sure qu'il y aura plein de beaux moments!)

mercredi 21 mars 2012

Smooth!

Parfois, il est difficile d'écouter son corps et ses envies quand elles nous disent des choses qui nous paraissent presque choquantes tellement elles sont inattendues. 

Depuis ma grossesse, je sens le besoin de verdure. Et pourtant, je déteste le croquant et la texture d'à peu près tout ce qui est vert, sauf peut-être les asperges et les kiwis.

Je ressens souvent une envie physique de manger autre chose, comme si mon corps avait soif de nutriments. Et en faisant le tour de mes armoires, rien ne me tente. Mon corps est tendu. Et souvent, pour faire taire la sensation, je me paie une traite de Décadents, ou de trucs semblables.

Pourtant, mon corps entier me crie qu'il veut autre chose. Mon allaitement est un super baromètre de ma condition physique et hormonale. Quand j'écoute mes envies profondes, j'ai habituellement assez de lait. Je teste malheureusement très fréquemment ce qui m'en fait manquer. (Avant d'appeler la DPJ, ma fille a 22 mois et peut trouver ailleurs ses nutriments quand le lait fait défaut...)

J'ai commencé récemment à me faire des smoothies verts, non dans l'espoir de perdre du poids, mais simplement pour m'aider à consommer de la verdure avec plaisir. Je n'en attendais pas grand chose; j'avais surtout envie d'un petit déjeuner plus frais.

Le résultat est vraiment étonnant. Je me sens, comment dire, pacifiée?! J'ai une énergie paisible tout au long de la journée, une énergie qui m'étonne considérant que je ne me suis pas sentie aussi bien depuis des années. Je suis beaucoup moins tendue. J'ai beaucoup moins de coups de gourmandise. Je ressens mieux ma faim, et les aliments semblent avoir plus de goûts. 

Je me rends compte que les aliments qui me faisaient sentir si coupable ont leur place dans mon alimentation, mais que les consomme plus souvent pour transgresser l'interdit que par véritable envie. Les désirs alimentaires de l'âme et du coeur devraient être en synergie avec ceux du corps, sinon, c'est qu'il y a une brisure quelque part.

Ce qui me fait penser que les aliments sains auront toujours leur place lorsqu'on s'écoute suffisamment, après les mois où on a besoin de temps pour rétablir l'équilibre en y allant fort sur la pate brisée et le chocolat. Pas parce qu'il faut, mais parce que c'est ce que le corps réclame et que ça fait du bien.

Je ne deviendrai pas crudivore, mais les aliments crus me font à l'évidence du bien, malgré mon cerveau qui s'inquiète de la charge glycémique de mes smoothies, de leur manque de protéines, de la banane que j'ai mis dedans... 

Du coup, j'arrive à comprendre une autre facette de l'alimentation intuitive: se ressentir, et manger en conséquence. Et pour le moment, ça me va.

J'avoue que je me préoccupe peu de mon poids ces temps ci, et c'est sans doute un raison pourquoi tout va si bien. Je mange et j'essaie d'arrêter de m'en faire, ce qui me permet de m'entendre.

Je redoute toutefois de retomber dans le contrôle et l'échec si des résultats se mettaient à apparaitre sur la balance. Je l'ai sortie ce mantin. L'envie de me peser, c'est ma zone danger.

À suivre...

jeudi 15 mars 2012

C'est la faute aux biscuits.

Maintenant que la boite est finie, on devrait avoir la paix.

Ce n'est pas humain de ne pas pouvoir vivre dans la même maison qu'une boîte de Décadents sans obséder ou fléchir.

Elle est où, la fille qui arrivait à déguster un biscuit puis à s'arrêter?

Partie, à l'évidence...

La pompe à Morphine, euh, à chocolat, m'aide bien entre les repas. Mais quand une bouchée non autorisée par ma conscience et ma volonté franchit mes lèvres, c'est la débandade...

Argh.

mercredi 14 mars 2012

Pour celles que ça intéresse: la pompe à chocolat de Zermati c'est ici. (J'imagine que ce lien est public puisque je l'ai déjà vu ailleurs, et que j'y ai accès sans être abonnée...)
Allez, c'est parti pour une nouvelle journée, une minute à la fois...

Je suis passée sur Linecoaching... Quelqu'un peut t'il m'expliquer ce qu'est l'EME zen? Ça n'y était pas quand j'ai fait le programmen...

mardi 13 mars 2012

Depuis hier, j'ai des lubies de smooties verts et de germination. Je pense même à devenir crudivore. Et pendant que j'y pense, j'ai à moi seule vidé un pot entier de cerises aux marasquins et fait disparaître une demi-boite de Décadents aux morceaux de chocolat. Cohérence, quand tu nous tiens...

Je vois toujours mon psy, et à l'évidence, j'en ai bien besoin. Et comme je l'aime bien, je m'assure de ne pas faire mes devoirs pour ne pas progresser. 10 minutes de méditation par jours, c'est trop. Je passe plutôt mes temps libres à m'abrutir en lisant des niaiseries sur internet. Il ne faudrait surtout pas que j'ai le temps de me ressentir!

Côté alimentation, j'explore l'effets des aliments sur mon corps. Et je me rends définitivement compte que mes envies ne sont pas nécessairement ce qui me va le mieux. D'où l'envie de faire le grand ménage dans mon alimentation, de mettre dans mon corps des choses saines et vivantes. J'ai la chance où la malchance d'avoir un allaitement qui répond directement à ce que je m'inflige, et il semble qu'une alimentation moins hyperglycémiante me convienne mieux. Mon orgie de Décadents de ce soir me mettra sans doute en panne laitière. Merci, allaitement (et SOPK!), de me donner des leçons de biochimie appliquée. Comme ça, en plus d'être grosse, je suis une mère indigne.

Sinon, ma vie va bien. Je me botte les fesses pour continuer à vivre dans mon corps de grosse comme si j'étais bien dedans. Je pars à Paris en mai et j'irai passer quelques jours avec ma belle soeur et ses amies, entre filles, et ça m'angoisse déjà. Je les imagine toutes aussi minces que ma belle soeur, avec leur petit air snob de parisiennes, même si ma belle soeur est adorable. C'est peut-être moi qui hallucine, mais quand je suis en France, j'ai l'impression d'être 4 fois plus grosse que d'habitude. Mais bon, j'ai le droit de vivre autant que tous les autres.

Je vais recommencer à écrire pour l'exercice de conscience de soi. C'est tellement difficile d'être consciente, et les douleurs de la chose me donnent juste envie de m'abrutir pour ne penser à rien. Mais j'ai pourtant besoin de me reconnecter à mes valeurs pour que ma vie soit stimulante. Et dans ces valeurs, il y a la vitalité et l'équilibre.

Mais sinon, le reste de ma vie trouve doucement son centre. Un oeil non affuté pourrait penser que je me perds. J'ai abandonné mes cours de psycho pour me consacrer à ce qui fait le plus de sens pour moi à cette période de ma vie: être maman. Je voudrais aussi profiter de cette période pour apprendre à être dans le moment présent, présente à moi même. Un temps viendra pour retourner, encore une fois, sur les bancs d'université finir mon bacc sage-femme ou en commencer un en soins infirmiers. En faisant tout maintenant, je n'ai que l'impression de tout bâcler un peu, de faire trop de compromis qui me déchirent, de me renier et de négliger ce et ceux que j'aime. Bref, je suis enfin en paix avec mon statut de maman au foyer.

Et sur ce, je vais me coucher.


lundi 12 mars 2012

Comment allez vous?

dimanche 29 janvier 2012

Ce soir, j'ai parlé famille avec ma mère.

J'ai parlé de cet oncle égocentrique au possible.

Celui qui ne voulait pas que mon grand-père meurre et, pour qu'il reste, lui disait dans ses dernières heures de ne pas prendre de morphine et qu'il n'était pas sur qu'il irait au ciel.

Venant de cet égocentrique fini à mon grand-père adoré, qui aimait et aidait tout le monde, c'est un peu ironique.

Ça me fou la rage de penser que mon grand père, si bon, à peut-être eu un doute à l'aube de son dernier soupir. De penser que le Débile a gâché le deuil de ma grand mère en la menaçant de la poursuivre ou de se jeter dans l'incinérateur, la paix de la famille et les funérailles. Voyez vous, il ne voulait pas que mon grand père soit incinéré comme il l'avait demandé parce que sinon, il brulerait surement en enfer. Ben oui...

Mais je me suis dit qu'il devrait atrocement souffrir pour devenir soudainement si égocentrique. J'ai passé par dessus, comme tous les autres.

J'ignorais à ce moment là que mon oncle est un égocentrique pathologique depuis toujours.

Je ne sais pas s'il est très sain pour moi que ma mère me parle de ces choses là. Je l'ai un peu cherché. Mais ça me met hors de moi de l'entendre continuer de le protéger, de la sentir vivre avec ce secret honteux comme si la honte lui appartenait.

6 à 14 ans.

C'était l'âge de ma mère au moment où son frère abusait d'elle. Et comme la majorité des victimes, elles s'en sent responsable, coupable.

Du coup, je comprend pleins de chose sur ma mère et sur moi. Sur ma famille.

Et cet oncle, bien que nous gardions son secret, ose dire que ma mère est méchante, égoïste, lâche, parce qu'elle m'a dit son secret. Et sa femme d'ajouter qu'il ne lui a pas mis un fusil sur la tempe et que c'est de l'histoire ancienne!

Elle avait 6 ans. Et pendant 8 ans, il en a profité, en lui disant que ça mère allait être déçue et avoir de la peine si elle le savait. Jusqu'au jour où elle s'est droguée assez pour lui dire qu'il pouvait bien le dire, qu'elle préférait mourir que de subir encore.

Il y a des hommes trop pathétiques et faibles pour porter le poids de leurs actes et qui du coup, ne peuvent que faire tourner le monde qu'autour de leur petite pourriture pour survivre, blâmant le reste du monde pour l'odeur qui vient d'eux.

Et ma mère continue de se taire, de peur que sa mère soit déçue, qu'elle ait de la peine.

Quelques mots aux bonnes personnes et je pourrais détruire la vie de cet homme qui me fait pitié autant qu'il me révulse. Ils ont une famille d'acceuil... Mais je crois que l'explosion blesserait surtout des enfants qui n'ont rien fait ni demandé. Mais se pourrait-il que mon silence permette encore plus de dommages? Mon oncle est un grand malade mental religieux extremiste qui a oublié des pans entiers de son grand livre noir. Je n'ose pas imaginer qu'il pourrait encore... Et je ne peux pas dire...

Mais pour moi, la paix n'égale pas le silence, et la vraie paix suppose parfois des tempêtes.

Mais comment pourrais-je agir au nom de la justice alors que la colère qui enterre la sagesse gronde?

samedi 28 janvier 2012

Ahhhh...

Toutes ces choses que je voudrais faire dans une journée: étudier, sortir faire du sport, cuisiner, méditer... Au lieu de ça, je me retrouve à lire 400 fois la même histoire insupportable de Caillou, à faire des pizzas de pâte à modeler, à jouer à la dinette jusqu'à pu capable... C'est mon choix et généralement, j'adore ça. Il y a seulement des jours où je suis terriblement en manque de contacts avec des adultes, de temps vraiment libre, de stimulation. Je crois qu'avec tous les bobos de Maëlie, j'ai comme manqué la période où les nouvelles mamans se font des amies dans les cours de massage bébé et de cardio poussette, et je réalise aujourd'hui que c'est fondamental. Quand mes amies lointaines viennent me voir avec leurs enfants, j'ai envie de les attacher, et même si elles ne me parlent que d'enfants et de température, je les écouterais jusqu'aux petites heures. Malheureusement, elles aussi doivent aller à la sieste et faire le souper. Que nous étions donc insouciantes il y a de ça quelques années à peine. Mais sans doute moins accomplies aussi...

Il y a bien tous le temps que je perds sur Facebook sur des groupes fermés de mamans aussi radicales que moi, mais ce n'est pas du réel. J'ai d'ailleurs bloquées ces alertes qui m'invitent à perdre le peu de temps libre que j'ai. L'université me change aussi les idées quelques fois par semaine, moments où je me sens surtout comme un vieux crouton ratatiné qui ne fait définitivement pas partie de la bande. C'est ça, être vieille et étudier à temps partiel. 

Alors quand, la fin de semaine, je me tappe une journée de plus de Cailloutage à temps plein parce que papa est parti refaire ses calif de vol IFR, je craque. Et tous ces appels au secours de toute la famille pour aller déménager l'un, conseiller l'autre, sauver le chat, eh bien, je les emmerde.

Niveau alimentation, étonnament, ça va plutôt bien. Mon poids descend, plus lentement que Benjamin, la tortue la plus lente (ahhh, je suis vraiment affectée), mais il descend tout de même. Surtout, j'ai l'impression d'osciller entre sérénité et contrôle. C'est mal, le contrôle, me direz vous, mais au moins, il y a des phases de sérénité. Et ça, c'est un début. On s'entends que niveau résultat global, c'est encore rien du tout, mais je vise seulement de me comporter comme la personne que je voudrais être: consciente, sage, allumée... Le reste viendra. Peut-être. Mais j'aime mieux ne pas trop y penser.

Ce soir, pourtant, c'est la totale anti-sérénité. La pleine conscience du mal être existentiel. 

Je ferais mieux d'aller dormir pendant que je le peux. Sans ça, tout le reste devient impossible.

lundi 23 janvier 2012

Mon blog bogue, de sorte que je n'arrive pas à accéder à quelques commentaires qui m'ont été laissé récemment. J'en suis vraiment désolée!

Sinon, après avoir passé une journée à bouder la vie, cette vache que j'adore, j'ai décidé de faire la paix et mon mea culpa aux personnes que j'ai pu traumatiser/déçevoir dans les derniers jours, question d'être bien avec moi même.

Et je vous avoue qu'il y a quelque chose de soulageant (et de purement égoiste) dans le fait de laisser savoir à certaines personnes concernées que je sais. J'ai l'impression de leur retransférer le poids d'un secret qui leur appartient et qu'ils sont les seuls à pouvoir alléger et guérir.

dimanche 22 janvier 2012

3 messages en 1 jour: je compense...

Je viens de couper le téléphone. Je ne suis pas disponible...

Mon psy me disait la dernière fois que je l'ai vu avant noël, qu'il fallait accepter que la pleine conscience soit difficile, fasse mal. Il me parle aussi souvent d'accepter sa vulnérabilité. C'est une combinaison multiplicatrice de la douleur, mais c'est sans doute signe de la vraie douleur présente quand on ne la masque pas.

Il y a dans mon impossibilité de trouver ma voie alimentaire quelque chose qui me rappelle mon impossibilité de trouver ma voie familiale, entre couper les ponts ou continuer.

Mais je voulais simplement citer Apfeldorfer:


Je réponds aussi à votre idée de faire un régime, puisque vous n’avancez pas aussi vite que vous le voudriez avec LineCoaching.
Le régime: lorsqu'on le met en place, on obtient un sentiment de contrôle de soi, et le régime est aussi un bon moyen d'évitement émotionnel. Et bien sûr, quelle jouissance il y a à perdre du poids tout de suite! Le régime, tout comme la nourriture sur un mode compulsif, relève de l'addiction, dont la fonction est de se protéger d'émotions pénibles (comme par exemple, la honte du poids, la culpabilité, les angoisses…)
La méthode Linecoaching: lorsqu'on la suit, on sait qu'on est dans le vrai, qu'on travaille à s'améliorer. On sait que le chemin est long, qu'on n'aura pas tout, tout de suite, mais que de cette façon, on fera la paix avec les aliments et avec soi-même.
Malheureusement, on ne peut pas courir deux lièvres à la fois, surtout s'ils partent dans des directions opposées.
Alors qu'allez-vous choisir, la drogue régime (qui va avec la drogue nourriture), ou bien le sentier escarpé? La balle est dans votre camp.

Ma fille dort. Et moi, je vais aller faire une boulimie de pleine conscience et de larmes...
Je m'en veux, je m'en veux, je m'en veux.

Hier, dans un souper d'amies, j'ai dit à ma cousine (mon oncle est son beau père), dans une discussion qui s'y prêtait, qu'on pouvait être surpris de ce qu'on pouvait apprendre des gens qu'on croit connaitre dans nos familles. Malgré que j'ai refusé de lui en dire davantage, elle a insisté, même si je lui ai demandé d'oublier ça. Et je n'ai rien dit, mais sa curiosité était piquée. J'aurais pourtant du savoir qu'elle a la discrétion d'un bulldozer.

Ce matin, elle a appelé son beau-père, en lui disant que je lui avait dit qu'il c'était passé des choses. Lui a compris que je lui avait tout dit. M'a appelé. Ne m'a pas laissé parler. M'a hurlé dessus. M'a traité de tous les noms. M'a menacé de raconter "des choses" à mon conjoint (bien que je ne vois pas ce qu'il pourrait lui raconter de gênant). Puis quelqu'un a appelé ma mère, celle a qui j'avais promis de ne pas raconter ce secret de famille qui m'oppresse.

Mon téléphone ne dérougit pas et je suis terrée dans ma chambre avec l'ordre formel à me conjoint de me déclarer partie vivre aux Îles Cook. Déjà que, dans cette famille, toutes les catastrophe sont de ma responsabilité, je suis devenue officiellement la fouteuse de merde. Fusillons le messager.
Je me suis pesée et je suis de retour à mon plus haut poids à vie, 88 kg, avec le coup au moral qui va avec. Ce n'est pas étonnant: je fais n'importe quoi.

Je suis allée fouiner sur le net et suis tombée sur le coaching en ligne de Dukan. Comme c'est attirant, ces petits graphiques qui vous indiquent la date vous serez lègère comme une plume!

Pas étonnant quand on regarde les phases du régime. Et la restriction sévère à s'imposer pour toute la vie. Ça sent le piège à conne, et c'est bien pensé, parce qu'on a tous ou presque un conne interne qui sommeille pas trop loin. En tout cas, moi, je suis de celles là.

Ce que j'aime de l'approche sans régime, c'est son absence de promesses. Ce que je hais de l'approche sans régime, c'est son absence de promesses.

C'est décourageant d'abandonner ses mécanismes de réconfort, de se brasser la cage, d'être constamment à l'écoute (et de se voir ne pas y arriver en pleine conscience...) et de ne voir aucuns résultats sur la balance.

Je plus envie de maigrir que de manger ce qui me fait envie. Si j'y croyais, je me lançerais dans un régime aux protéines liquides, voire un jeune. Mais le problème, c'est que je crois que ces régimes abiment le corps et l'esprit et qu'au final, on en ressort plus grosse. Je me sens donc complètement impuissante, incomprise par les pros du régime et du non-régime. Et ça, ça me donne envie d'aller vider le frigo.

J'arrive à m'analyser, à contrôler ces envies sauvages qui m'éloignent de mes envies plus profondes, la majorité du temps. Mais il y a toutes les semaines au moins une journée ou je m'en fiche. Quand je suis sage, mon poids stagne. Quand ma tête ne veut plus suivre, je grossis. À long terme, c'est plutôt catastrophique.

Faut il me résoudre à contrôler ce que je mange toute ma vie? Ça parait mineur quand on ne l'a jamais fait, mais je sais ce qu'implique ce contrôle, ces obsessions qui vous coupent l'espace pour vivre la vraie vie.

Je ne vois qu'une possibilité: faire la méthode de Zermati avec plus de rigueur, comme un régime. Ça m'a toute débalancée de participer à Linecoaching et de me laisser espérer que je suis capable d'être une mangeuse régulée et d'y aller à l'instinct. Je n'y arrive pas. Pire encore, je grossis. Et je n'arrive plus à rien. C'est désormais toute la bouffe qui me fait peur.

Et il y a aussi cette idée perssistante de faire un régime de conne, genre Dunkan, puis de me remettre à antirégimer avec la pression d'être grosse en moins. Et si c'était la seule voie possible pour moi? J'ai bien conscience que régimer ne prépare pas l'esprit à être libre, mais je n'en peux plus!

samedi 14 janvier 2012

Une "amie" vient de partir. En avez vous, de ces amies, qui vous font toujours sentir comme une sous merde? En fait, c'est de mon amoureux, une partie de la vieille bande disloquée d'expats avec qui ont faisait du plein air. La majorité sont retournés dans leur patrie respective et c'est triste. Mais les pénibles, on ne s'en débarrasse pas si facilement.

J'en ai surement déjà parlé, probablement parce que chaque fois qu'elle repasse le pas de ma porte, j'ai le moral dans les chaussettes.

Moi, je suis par défaut gentille et respectueuse avec les gens. Je pense que personne ne devrait avoir le pouvoir de me faire me comporter de façon grossière et irrespectueuse. Et en prime, habituellement, ça appelle à la réciprocité. 

Mais pas dans ce cas ci. C'est à peine si elle m'adresse la parole ou me regarde. Et quand on est 4 autour d'une table, ça devient plutôt évident. Surtout si c'est à chaque fois.

Ses commentaires sur les obèses, comme ses vidéos sur facebook ou elle s'exprime en tant que dégoutée-de-ce-gras-que-je-ne-saurais-voir, n'ont rien non plus pour me mettre à l'aise. Pour une infirmière, je trouve ça particulièrement inquiétant... Mais bon.

Elle est enceinte, et évidemment, elle se permet de juger entre les lignes à peu près tous mes choix. Et moi, je reste respectueuse des siens. Et je sens bien qu'elle n'accepterait pas de ma part l'ombre d'un conseil, alors je me tais. C'est pourtant un monde que je connais plutôt à fond, la grossesse...

À un certain moment, je me demande si, à respecter mes principes éthique d'être, je ne joue pas un peu à la carpette.

Carpette, oui, mais carpette digne.

Voilà de quoi me calmer...

Si janvier est supposé être le mois où on prends des résolutions et où on les tient, au moins quelques semaines, c'est raté pour moi. Je n'ai pas pris de résolutions formelles, du moins, rien d'expressement pour 2012, et rien de différent de d'habitude, et comme c'est du vieux, j'ai sauté directement à la case où les résolutions se retrouvent aux vidanges.

La balance, cette chieuse à qui je ne parlais plus, me dit des choses horribles. Alors j'ai décidé de la bouder encore pour un moment, le temps de me sentir capable de la narguer. Et peux être même que je pourrais la mettre au vidanges comme le reste.

Je suis quand même retournée au gym quelques fois, bondé de tous ces gens qui se disent tous qu'il ne seront pas de ceux qui vont lâcher après trois semaines. J'ai même aimé ça.

Le fromage version 2012 est encore plus pernicieux et vil que celui de 2011. Dès que j'ai ai dans le frigo, le combat commence, et c'est toujours moi qui ait le dessus sur la brique en quelques heures. Il y a de ces combats qu'on ne devrait pas gagner. Mais j'en rachète toujours.

Par dessus le marché, mon psy est en vacances.

Il y a des jours où j'ai envie de jeune protéiné. Genre aujourd'hui.

Je ne suis ni patiente ni sage. Moi, j'aimerais maigrir vite, puis m'occuper après de tous ces problèmes qui me polluent l'entre deux oreilles.

dimanche 8 janvier 2012

Non non, je ne suis pas morte ni subitement disparue; je reviens simplement de 2 semaines de vacances à Cuba... ;-)

Je me suis posée la question pendant ce voyage à savoir pourquoi je ruine systématiquement mes progrès, au point d'arriver à ne plus y croire. Et ces questions la se posent généralement la bouche pleine et le coeur plein d'anxiété.

Il y a des ces questions devant lesquelles on est comme un aveugle devant une grande porte de chateau fort barrée dont on a pas la clée, séparée de cette dite porte par un pont levis monté surplombant une rivière remplie de crocodiles. On a beau vouloir, les réponses ne sont pas accessibles à la conscience.

Et parfois, on tombe sans le vouloir dans un passage secret qui mène au coeur du chateau.

Ce matin, dans ma douche, je pensais à la séduction et à ces années où j'en faisait un art. Et ça m'a frappé.

Pendant mon adolescence, j'ai du lutter pour me réapproprier un corps dont je m'étais dissociée pour survivre. Et j'y suis arrivée. J'ai passé quelques années à habiter mon corps, à y être relativement bien, ces mêmes années ou j'explorais les relations homme-femme par tous les sens... Après des années de désordre alimentaire, je mangeais normalement, je m'entrainais et j'avais un corps que je jugeais montrable...

Et puis, un soir où je me questionnais sur ma difficulté à bâtir avec les hommes des relations profondes qui n'étaient pas basée que sur l'attirance ou le sexe, un soir ou j'étais peut-être plus fragile que les autres et où j'avais décidé de rester à la maison pour être seule avec moi même, les choses ont basculé.

Un inconnu est venu dans la nuit dans ma chambre avec l'idée de coucher avec moi. Si les choses ne sont pas allées jusqu'au bout et si j'ai toujours affirmé, même en psychothérapie, que ça ne m'avait pas fait grand chose, il est évident que c'est à partir de là que je me suis mise inévitablement à grossir. J'avais perdu l'équilibre avec ce corps objet de désirs. Je n'ai plus été ensuite qu'avec des hommes qui m'admiraient pour ma personnalité ou mon intelligence. Et je me suis graduellement bati un corps qui me protège des regards.

Pourtant, et c'est paradoxal, il y a une partie de moi qui adore séduire. Il semble qu'il y ait aussi une partie de moi enfouie qui en ait saisie le danger et qui s'en protège. C'est si classique et connu que ça en est frustrant. Pourtant, c'est aussi plus complexe, plus nuancée. Je n'ai pas peur d'être agressée. J'ai seulement la haine d'être vue comme une proie, de ne pas être considérée dans mon entièreté, de pouvoir être utilisée puis jetée comme un corps vide.

Alors pour ne pas être ce corps vide, je le remplis, le déforme sans que ce soit en accord avec mes valeurs et mes désirs conscients.

Et il y a aussi cette peur dee moi même en tant que séductrice. Pourrais-je vraiment m'empêcher de faire du mal à ceux que j'aime, mon amoureux et ma fille, si j'étais plus attirante? Je ne pense pas encore avoir réglée avec moi même cette envie d'être aimée par tout le monde...