vendredi 22 juillet 2011

Pas à pas

Congé de carnets! J'aurais pu me mettre des défis et continuer, mais ces carnets, bien que vraiment intéressants et riches en apprentissages, stressent la perfectionniste en moi. Cette déséquilibrée a tendance à manger pour se calmer, alors évidemment, ça devient parfois problématique...

J'ai fait ma première séance de bodyscan ce soir. Étonnamment, ça m'a calmé beaucoup plus que les exercices de pleine conscience et j'ai trouvé ça plus facile, bien que je sente très peu mon corps.

Je suis dans une phase de recherche de ce corps absent, de désir de présence. Lorsqu'on ne sent pas son corps, ce n'est pas seulement dur de manger en pleine conscience, c'est aussi difficile de reconnaitre les émotions, qui vivent là, qui y passent ou qui y restent... J'ai envie de rétablir les liens brisés.

C'est aussi ce que j'explore avec ma psy: le corps, les émotions, le lien entre les deux. Je suis capable de parler de tout, mais rarement de sortir cette boule d'émotion que je traine au fond de moi, voire même de la ressentir pleinement. C'est la première fois que je suis avec une thérapeute qui laisse autant de place aux émotions, qui trouve que je parle trop, qui m'incite à m'arrêter, à laisser monter, à ressentir. Ça me fait un bien fou d'avoir cet espace là, d'autant plus que je sens l'envie profonde de briser plusieurs barrières de colère et de tristesse qui m'habitent depuis des années.

Ça ne va toutefois pas de soi, et si je me sens prête à n'importe quoi, mon corps et ma tête semble mettre des barrières à mes envies, une réaction saine selon ma psy, pour ne pas que ça fasse trop mal. Honnêtement, je m'en fou, je suis prête. Avoir mal, c'est ressentir, et ça passe je le sais, plus que lorsqu'on essaie de refouler, et j'ai vécu trop d'années sur ce mode là. Elle est disparue quelque part en chemin, la peur que l'émotion me submerge et m'envahisse si je lui en laisse la place. Étonnant, mais je n'ai pas du tout peur. Je me sens forte d'avoir survécu à plein de chose et je me sens capable maintenant d'aller au delà, de grandir.

Parallèlement, je suis en train de dévorer le livre de Stéphanie Hahusseau, que j'ai trouvé au début d'un ennui assez mortel avec son ressassement de différents courants en psychologie que je connais déjà, mais qui me parle beaucoup dans les chapitres suivants, bien que simple et accessible. Vraiment, je le recommande à tout ceux qui, au niveau des émotions, sont dans le trop, le pas assez ou simplement l'inconnu.

Il y a des pistes à suivre tout autour de moi, mais elle se résument toutes à cette reconnection du corps avec le coeur et l'esprit, sans quoi il n'est pas possible de manger en pleine conscience, mais bien plus encore, de vivre en pleine conscience, d'être, et ça va infiniment plus loin qu'un travail sur le poids. J'ai l'impression de guérir de l'intérieur mon corps marqué, d'arriver à exister sans être en combat ou en réaction.

Et ce n'est pas difficile, probablement parce que je suis réellement prête, rendue à ce point là et limite incapable de faire autrement.

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