vendredi 1 juillet 2011

Une vraie vie de fille...

Je suis allée magasiner hier. Depuis quelque temps, je me contentais d'aller faire du lèche vitrine, me disant que j'allais acheter quand j'allais perdre ce petit ventre de bébé qui m'énerve ou lorsque mes fesses seraient plus présentable. Et, dans les moments de faiblesses ou je me laissait aller à entrer dans une cabine d'essayage, l'ingrat reflet finissait de me convaincre que mon corps méritait ses vieux vêtements. Il y a des vieux réflexes qui sont tenaces, comme ceux qui nous font croire qu'on sera plus motivées à changer si on ne s'aime pas aujourd'hui.

Hier, j'ai décidé de me regarder avec des yeux compatissants, et je me suis trouvée belle. Je n'ai pas perdu de poids, j'en suis même dans la huitième dizaine de kilos, mon plus haut poids à vie, mais l'image que me renvoyait le miroir était attrayante. Je me suis acheté deux jupes, des capris et quelques chandails flatteurs et bien féminins, de quoi me sentir belle et bien dans ma peau.

Nous sommes ensuite aller souper, mes co-magasineuses et moi, dans un pseudo resto asiatique qui servait de tièdes interprétations de classiques que j'arrive à mieux cuisiner à la maison, quand je me décide à salir toute ma cuisine, que les trucs chers et vraiment moyens qu'on nous a servi. J'ai un peu trop mangé, mais j'ai mangé dans le plaisir et la conscience, et je n'ai pas commandé d'entrée comme tout le monde, puisque je savais mon appétit limité. Je n'ai pas terminé mon plat. Puis je me suis laissée tenter par un dessert que j'adore, mais le flux des conversations et mon petit singe qui ne voulait que grimper sur la table me l'a fait manger en entier alors qu'il était, lui aussi, moyennement réussi. Je suis sortie de là sans culpabilité, sachant que j'aurais probablement simplement moins faim dans les prochains jours et que j'avais bien profité de ma soirée. Je sens que je m'améliore, que j'apprends, que tout n'est pas parfait mais que je suis mieux dans ma tête.

Je suis allergique à la culpabilité!

Aujourd'hui, juchée sur des infames instruments de torture qu'on appelle souliers à talons haut pour aller avec ma nouvelle tenue du jour, j'ai eu une petite crise d'allergie. Mon amoureux voulait absolument que nous allions au resto en famille pour déjeuner, pour célébrer la fête du déménagement, communément appelée fête du Canada. Je n'avais pas faim, vraiment pas, mais j'ai décidé de manger quand même. Le plaisir alimentaire n'était pas au rendez vous. Je me suis donc enfilée ensuite un brownie pour tenter d'oublier que je me sentais coupable, une tentative au résultat moins qu'intéressant.

Leçon du jour? Je suis née pour le plaisir, pour manger quand j'ai faim, pour m'écouter. Les restrictions me font manger, mais aussi la culpabilité. Un aliment que je mange avec plaisir et dans la faim, ou au moins que je choisi de manger, ne me fera pas sentir coupable et me garde en paix avec moi même. C'est là que je veux être!

Ce soir, j'ai un autre souper de fille. Sans bébé cette fois. Il faut croire que la saison est ouverte! J'ai une envie folle de m'enfiler des margaritas et des daiquiris et de me lancer dans des infames potinages avec ces amies que je n'ai pas vu depuis trop longtemps. On va sans doute passer la majorité de notre soirée sans enfants à en parler, mais, comme le disait si bien Jean Chrétien, que voulez vous... Et, dans tout ça, j'aurai du plaisir en mangeant raisonnablement! (Prions...)

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