mardi 20 septembre 2011

Je passe ma vie à manger quand je n'ai pas faim, et lorsqu'on me demande de faire un exercice qui conssiste à manger un aliment que j'aime sans faim, je suis fortement tentée de mentir pour passer par dessus. Non mais... il veut me faire grossir ce Dr ou quoi?

Mais je vais le faire, si j'arrive à avoir faim...

Je vais me défouler dans le prochains paragraphes, avec des pensées que je me refuse mais qui sont bien présentes:

J'ai BESOIN de maigrir. Plus que de maigrir encore, j'ai besoin de voir que je suis capable, que c'est possible. Je sais que je me met trop de pression avec ça, mais ce poids est insupportable. J'ai l'air d'une saucisse cocktail dans tous mes vêtements. Et sans vêtements, n'en parlons même pas: avant, il fallait faire un effort pour acceptée d'être vue en habit d'Ève. Maintenant, c'est juste carrément impossible. Du coup, je me sens nulle avec ce corps hors de contrôle et je n'arrive qu'à m'en couper.

Le contrôle, ça a toujours été quelque chose d'important pour moi. Je sais qu'on ne peut pas vraiment choisir son poids, et que l'acte alimentaire devrait être quelque chose d'instinctif, mais moi, je voudrais au moins ne plus arriver à ces perte de contrôle insultantes qui me prennent plusieurs fois par semaine. Je sais qu'elles viennent sans aucun doute du contrôle que je m'impose, de la restriction qui vient avec la pression de maigrir.

Ce n'est pas parce qu'on s'autorise croissant et brownies qu'on est plus dans la restriction. Il y a aussi la restriction plus insidieuse de ne pas manger un poil de plus que le nécessaire que la faim dicte. Je sais que j'ai besoin de souplesse, que relaxer la dessus m'aiderait dans mon comportement alimentaire, mon bien être et sans doute mon poids, mais je n'arrive pas de me défaire de la néccessité de perdre rapidement du poids, question de rentrer dans mes vêtements pré-grossesse et d'arrêter de me sentir comme un éléphant qui se déguise en femme.

Pourtant, il y a un coté de moi qui sait que ça ne sera pas possible de changer sans passer par une phase d'acceptation de moi, et que mon comportement alimentaire ne pourra pas être sain tant que je tenterai de le contrôler.

Il y a une autre partie de moi qui n'a pas confiance en sa capacité d'y arriver.

Je suis tellement déçue d'avoir repris ce que j'avais perdu grâce à cette méthode il y a quelques années. C'est un poing au visage. Un insulte.

Du coup, je n'arrive pas à me visualiser plus mince durablement. En tant qu'à maigrir temporairement, j'aime autant ne pas maigrir du tout.

Peut-être que je m'autosabote inconsciemment pour éviter de prendre un K.O. pour mon estime personelle en maigrissant et regrossissant à nouveau. Cette pensée m'est carrément insupportable.

Allez, à la sieste avant de me transformer en caliméro pathétique qui n'aura plus envie de finir la journée, puis d'aller en cours...

4 commentaires:

  1. Bon alors si tu n'arrives pas à te visualiser mince durablement, et que tu as peur de maigrir que temporairement, achète des vêtements à ta taille et range loin ou donne en partie te vêtements d'avant. De toutes facons, ils seront démodés.

    Dans des vêtements à ta taille, tu ne te sentiras pas éléphanteau. Un premier pas dans la remise en confiance, et dans l'acceptation de soi. Rien de tel qu'un pantalon qui tombe juste, sans cisailler, ni boudiner, pour se sentir présentable et mieux. Et si on maigrit quand même ? On va pas perdre 5 kg en 1 mois, l'investissement reste rentable.

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  2. Je l'ai fait, Strid. J'ai donné un tas de vêtement et j'ai acheté en nouveaux vêtements tout ce que mon budget peux me permettre (j'ai quand même gardé quelques vêtements que je fantasme de pouvoir remettre, mais chut, c'est un secret! Un travail de deuil se fait par étapes...) C'est vrai qu'on se sent un peu moins éléphantesque dans un vêtement bien coupé, encore faut il le trouver et subir le miroir quand on essaie les autres. Mais qu'est ce que j'y peux moi, si le monde est plein de mauvais concepteurs de vêtements?!!

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  3. Comme je te comprends, et comme je suis dans le même état que toi ! je ne sais plus comment m'en sortir.
    Nicci

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  4. J'ai longtemps été mince,je peux donc me visualiser ainsi mais être mince (en ce qui me concerne) ça comporte tant de choses à affronter. Chez moi, ce sont ces angoisses qui m'empêchent de mincir (je suis une pro de l'auto-sabotage), dès que je m'éloigne de la nourriture, je panique mais je sais qu'à un moment donné, il va falloir que je regarde ces angoisses en face sans pain au chocolat pour les étouffer.
    C'est aussi ça être adulte : affronter ses peurs.
    Excuse-moi de parler de moi mais je sais qu'ici je serais comprise.
    Pour ce qui est de l'acceptation de soi pour pouvoir mincir, je crois que c'est quelque chose d'énorme à faire. comment pourrais-je m'accepter telle que je suis alors que je me déteste.
    L'acceptation passe avant tout par l'amour. S'aimer, c'est le 1er pas à franchir pour se libérer enfin.

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