dimanche 30 octobre 2011

Ah, des cheveux fraîchement coupés, ce que ça peut faire du bien au moral!

Ce matin, je me suis levée et je me suis trouvée jolie. Je suis pourtant la même qu'hier en plus débraillée. C'est donc au niveau de ma vision ou de mes neurones qu'il se passe des choses mystérieuses et incompréhensibles.

Je crois que les derniers jours à magasiner dans des magasins grande taille à Montréal comme sur le net m'ont fait du bien. On a a longueur de journée les yeux remplis d'images de femmes à l'autre bout du spectre des troubles alimentaires, ou alors photoshopées. C'est rafraîchissant de voir d'autres modèles de belles femmes dans d'autres formats!

J'ai reçu mon livre sur l'ACT vendredi, et eu ma première vraie séance avec mon nouveau psy hier. Je ne suis pas certaine d'y rester à long terme puisque c'est à l'autre bout de la ville et qu'il y a un psychologue, en vacances, qui travaille avec l'ACT près de chez moi. Mais en attendant, c'est bien, et c'est entièrement couvert par mes assurances...

Nous avons parlé de pleine conscience mais ce qui est bien dans l'ACT, c'est qu'on apprends à prendre la position de l'observateur pour se distancier et acquérir plus de flexibilité mentale comme dans le mindfulness, sans qu'il n'y ait besoin d'arrêter la vie pour aller se poser les fesses sur son Zafu.

L'ACT est fortement influencé par le mindfulness et le bouddhisme et postule que la douleur fait partie de la vie. La souffrance vient du fait que nous cherchons à l'éviter plutôt que de la vivre et la laisser aller. La souffrance, c'est un peu comme des sables mouvants: plus on se débat, plus on lutte, plus on s'enfonce, alors qu'il faut se calmer et flotter à la surface pour ne pas couler.

On a grandit en se faisant demander l'impossible: "ne soit pas triste", "ne soit pas en colère", etc... et on a cru, dans nos têtes d'enfants, que c'était possible car les adultes autour de nous étaient plus habiles que nous à masquer leurs émotions. Hors, elles font partie de nous. On ne peut pas les neutraliser par la volonté. Une émotion qu'on enfouis en soi est une émotion qui se marque dans le corps.

Vous avez surement déjà entendu quelqu'un vous dire de ne pas penser à un éléphant, de ne surtout pas avoir en tête la grosse bête grise aux grandes oreilles. J'ai dit non! L'image se dessine spontanément malgré l'injonction de ne pas penser y penser. C'est pareil pour les émotions...

Nous avons fait un exercice intéressant hier. Le psychologue m'a demandé d'avoir en tête une pensée douloureuse. J'ai du rephraser quelques fois car ce n'était pas assez direct à son goût. On se protège un peu tout de même! Puis, il m'a demandé de dire cette phrase, de la ressentir, de sentir les émotions monter. Mettez-y ce que vous voulez, quelque chose que vous pensez: je suis trop lâche pour maigrir, ou je suis un gros tas de graisse paresseux, les autres me trouvent repoussante, etc... Ressentez...

Maintenant, dites: je pense que je suis trop lâche pour maigrir. La douleur devrait être moins forte. En tout cas, c'est que j'ai ressenti clairement pendant ma consultation...

On a aussi parlé de mes difficultés avec la pleine conscience, et du fait que lorsque les émotions sont fortes, je ne sens rien, comme si je me déconnectais automatiquement de moi même. Ça m'arrive parfois quand j'entre en contact avec moi même. Disons que j'ai le fusible sensible. On a parlé parallèlement de syndrome de stress post-traumatique... Pendant une longue période de ma vie, j'ai été complètement absente à moi même, ayant du me couper de mes émotions pour continuer à vivre, à avancer, dès l'enfance. J'ai longtemps été une personne capable de tout gérer, performante, qui ne pleure jamais. Maintenant, j'arrive à être triste, à pleurer. Ça peut sembler paradoxal d'appeler ça un rétablissement, mais je sais que je suis sur cette voie là... Parce que la vie revient en moi en même temps que le reste.

J'ai des moments pendant la méditation ou je sens venir distinctement ces état d'insensibilité émotionnelle que je reconnais bien. Il y a d'autres moments ou je n'arrive simplement pas à ressentir quoi que ce soit dans mon corps, et les exercices de Linecoaching sur le sujet me l'ont bien rappelé. Tout ça, c'est sans doute un reliquat de ce mécanisme de défense qui m'a longtemps servi, mais dont je n'ai plus besoin...

Pour cela, le psychologue m'a recommandé d'essayer de... monter des escaliers! Et plus vite que je ne le peux, puis d'essayer de reconnecter avec des moments où j'aurais ressenti la même chose. Le but du truc est de reconnecter les sensations avec les émotions: le coeur qui bat vite, le léger étourdissement, bref, la réponse de l'adrénaline, le flight or fight qui vient avec les émotions intenses... On verra!

Sur ce, je retourne préparer le dernier examen de ma période d'intras... Ouf!

2 commentaires:

  1. Merci pour ton témoignage, c'est très intéressant et je me reconnais beaucoup dans tes propos. Te lire me permet aussi de réfléchir de mon côté et de progresser.

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  2. Tant mieux si ça t'atteint; ça m'aide beaucoup d'écrire... J'espère que tout va bien pour toi! xx

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