jeudi 27 octobre 2011

Stress et sacrifices

Je me suis toujours promis de ne pas faire peser sur ma fille le poids des sacrifices que j'aurais du faire à cause d'elle. Je fais plutôt des choix qui me rendent heureuse, même si ils impliquent un certains renoncement. Je voudrais qu'elle ne doute jamais que si je reste à la maison avec elle, si j'ai mis de coté mes études de sage-femme et si je mène la vie quelque peu monastique que je mène pour l'instant, c'est parce que ça fait entièrement mon bonheur et que la joie d'être avec elle au quotidien pour la voir grandir dépasse toutes les autres.

Pourtant, je réalisais ce matin dans la douche qu'il y a une chose qui, pour moi, tien du sacrifice plus que du choix: mes heures de sport et le temps que je prends pour prendre soin de moi. La première années de mon poussin a été si bouleversante qu'il était normal pour moi de tout faire pour adoucir ses journées pleines de douleurs. Maintenant que ça va mieux, je n'ai pas désappris. Ma vie et mes choix tournent autour d'elle, et c'est très bien ainsi, mais j'ai besoin de commencer à prendre plus d'air.

Les cours, ça a été une grande déchirure. J'ai surcompensé le reste du temps en ne me permettant pas les absences non motivées...

Je me sens tellement mieux lorsque je m'entraîne, et j'ai besoin de reprendre ce temps là pour moi, quitte à partir avant qu'elle se lève (et mon coeur qui crie, noon; tu les adores, les calins et les sourires du réveil!) ou le soir (et mon coeur qui crie, nooon; tu es déjà partie deux soirs par semaines!)

Dès que ma cheville va mieux, je vais trouver un compromis acceptable... ce qui me permettrait d'être pleinement heureuse de ce que je fais et accomplis.

En attendant, mon examen est dans quelques heures et je suis si nerveuse que je n'arrive pas à réviser même si je suis assise devant mes livres, tisane à la main, dans une maison calme où tout le monde dort. Je ne sais pas quand j'ai pris cette tournure maladive de penser que ma valeurs personnelle et mon avenir en entier repose sur un examen, mais c'est une constante dont je n'arrive plus à me débarrasser.

À l'école secondaire, j'était celle qui cumulait les bonnes notes en ne les méritant pas. Je n'avais pas d'agenda et je me souvenais généralement de la tenue d'un examen quand je voyais toutes mes amies paniquer avant le cours, ce qui me donnait un 3 minutes bien suffisant pour réviser. Souvent, je finissais par réussir mieux qu'elles, ce qui en frustrait certaines. Mais aujourd'hui, la vie se venge en faisant de moi une étudiante à perpétuité pendant que mes vieilles amies ont des professions qui les enrichissent à tous les niveaux...

J'aime apprendre; c'est juste le stress et la pression que je me met qui est difficile à gérer. J'ai longtemps hésité avant d'aller en psycho, surtout parce que je savais qu'il me faudrait mettre encore quelques années à prouver au monde que je suis digne et capable de continuer au doctorat, et qu'il y a un risque de me planter. Ce stress là, j'en ai raz le bol. Au moins, avec mes études ESF, c'était exigeant au possible, mais je savais que quoi qu'il arrive, j'étais maintenant une future SF. Ce n'est pas le cas ici. Difficile de se dire advienne que pourra; si je ne suis pas prise au doc, j'aurai le sentiment d'avoir perdu un temps précieux...

Allez, au boulot... question que ça n'arrive pas!

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