mercredi 12 octobre 2011

Quelques petits mots avant d'aller au dodo, question de me détendre un brin plutôt que d'étudier pour mon test de lecture de demain...

Aujourd'hui, je suis allée chez ma mère, et en suis revenue avec une grosse boule de chagrin dans la gorge et dans l'estomac.

Souvent, je préférerais ne pas pouvoir lire les gens aussi facilement. Parfois, leurs émotions collent à moi. Surtout quand elles font remonter des sentiments enfouis.

Ma mère voir un autre homme. Il est visiblement très amoureux. Ma mère dit qu'il ne l'interesse pas, au fond, mais il est clair qu'elle flirte sur des limites dangereuses, et je ne serais pas étonnée qu'elles aient déjà été outrepassées. Ma mère est dans la lune comme une femme amoureuse. Et mon beau père a une blessure dans les yeux. Mais on est pas encore au stade ou les choses se disent. Les connaissant, elles ne se diront peut-être jamais.

En conduisant sur le long chemin du retour, je me suis demandée ce qui me prenait tellement aux tripes dans cette histoire. Ma mère serait mieux sans mon beau-père, et lui s'en remettra. Et probablement même que tout continuera jusqu'à ce que cette passion se fane, et que ma mère et mon beau père continueront à se déchirer jusqu'à ce que la mort les séparent. Ces choses là arrivent.

Non. J'ai pensé à ces brisures du coeur. À eux...
À ces blessures avec lesquelles on vit et que le temps apaise, mais qui restent toujours douloureuse.
Un que j'ai quitté malgré l'amour, malgré le mariage, trop perdue. Et je l'ai rapidement remplacé, sans être capable de passer à autre chose. J'ai cru qu'il m'attendrait toujours...
L'autre qui est parti; être remplacée par une autre, c'est toujours douloureux, même quand on l'a mérité.
J'ai cru ne jamais m'en remettre.
Parfois, même, je rêve à eux, de trop près.

Pourtant, je suis pleinement heureuse avec mon amoureux, ma fille, ma vie.

Eux, ce sont des histoires inachevées. C'est une blessure d'égo aussi, certainement, un égo jadis un peu démesuré. Je nous croyais tellement à toute épreuve... Et pourtant, ce qui reste pour eux, c'est une tendresse douloureuse, sans sujet. Un est il est toujours avec l'Autre. Pendant que le premier à refait sa vie.

Je crois qu'on peut aimer plusieurs personnes à la fois, de plein de manières.

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