mardi 4 octobre 2011

Être ta maman: un concours pour les mamans allaitantes et les futures mamans...

Pour participer, c'est ici!

Ma fille,

Il y a dix sept mois, dans la lumière de ton premier matin, je fut prise d'un vertige sans nom. Tu étais là, premières secondes d'une histoire d'amour enfin matérielle, et j'ai douté, douté de ma capacité a pouvoir un jour te laisser voler de tes propres ailes, de ne pas faire de tes petits yeux bleus tout mon monde, même s'ils en devenait à l'instant le centre.

Tu étais si belle, tu l'es toujours, dans tes sourires et tes colères, encore capable d'être toi sans façade. Tu es une petite fille, déjà; un instant ressenti, une impression d'éternité. Pendant que tu apprends le monde, j'apprends à être ta maman, et ce n'est pas toujours facile ni pour l'une, ni pour l'autre, mais c'est invariablement doux, même toutes les nuits que tu rythmes à ta manière pour que l'on se retrouve seules ensemble, ton petit corps chaud blotti qui retrouve sa contenance, paisible. J'ai toute la chance du monde et la tendresse filtre dans ta chambre comme la lumière des lampadaires, tamisée, douce.

Je n'écris plus sur des pages, ou si rarement. J'affiche tes petits doigts sur les vitres, de la terre sur le plancher, des rires sur les trottoirs mouillés en hommage à notre bonheur qui manque de mots convenables. Un sourire à huit dents pour une babiole à deux balles ou pour les grimaces de deux fous de toi; on sent l'univers respirer, libre de tous les possibles.

Que restera-t'il de ces jours pleins de soleil dans ta mémoire qui se façonne? Tu es déjà si grande, si fière de te tenir debout, les yeux rieurs, confiante, et je réalise de jour en jour que je ne perds rien quand tu grandis. Tu sera toujours mon petit bébé, même lorsque tu n'en aura plus le souvenir, et les jours ajoute à ce que tu es pour moi. Tu peux grandir, je t'aimerai toujours, tu ne perdra rien non plus.

Ta Maman

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