mardi 18 octobre 2011

Angoisses alimentaires

Ma petite fille est une très petite fille... À 18 mois, elle porte des vêtements 9 mois et mange moins qu'un oiseau. Ça fait des mois que je trie les médecins qui veulent la médicamenter, et j'ai flushé bien vite celui qui voulait la gaver. Je voulais lui donner le temps d'apprivoiser la nourriture et le plaisir de se nourrir, elle qui n'en a connu au départ que la douleur relié à ses reflux et ses oesophagites.

Je crois qu'on a réussi à lui faire aimer un peu manger à coup de bonne ambiance, d'histoires, de musique et d'imagination à la période des repas. Toutefois, pour les quantités, ça reste presque rien, et souvent rien...

Voilà que même la spécialiste des troubles de croissance, que j'ai gardé à cause de son bon sens, de son écoute et de son manque d'empressement à prescrire, m'a dit qu'il serait vraiment temps d'essayer de médicamenter ma fille pour lui donner de l'appétit.

Moi, je me dis encore que ma fille a peut-être simplement de petit besoins, qu'elle est intellectuellement en avance, qu'il ne semble ne rien lui manquer. Mais je suis aussi consciente de mon manque de recul. Je déteste donner des médicaments, d'autant plus lorsqu'il ne sont pas testés pour une indication particulière et pour une clientèle donnée, surtout quand cette clientèle n'a pas encore toutes ses dents!

Le Périactin est un antihistaminique. En effet secondaire, il augmente l'appétit. Maëlie a eu sa première dose il y a de ça quelques heures. Et ce midi, elle a dévoré un petit croissant et en voulait encore, du jamais vu (evidemment, habituée à ce qu'un croissant soit une ration pour 2 semaines, je n'en avais pas d'autre!)

Mais au fond de moi, je suis inquiète de devoir donner encore des molécules chimiques à ma petite. Après des mois de forte doses de Prévacid, j'étais tellement contente d'arriver à le couper! Je me dis que je fais eut-être une erreur, et que je devrais peut-être maintenir mon refus de d'autres médicaments possiblement inutiles.

Et si je bouleversais l'ordre des choses et la rendait au final obèse? Je veux tellement autre chose pour mon précieux poussin... Les médecins me rient au nez en me disant qu'elle en est loin, mais j'étais aussi ce genre de petite fille toute maigrelette, et il faut me voir aujourd'hui. C'est ce foutu reflux qu'ils ont refusé de traiter à temps qui cause problème; on ne sait pas si c'est ce qui la rends comme elle est. Elle mange tellement peu, n'y porte aucun intérêt, et essaie souvent volontairement de se faire vomir en mangeant...

Voilà; ça fait du bien de coucher ses angoisses sur un écran...

Sinon, pour moi, ça fait queques jours que ça va fichtrement bien au niveau alimentaire. Et aujourd'hui encore, je ne suis même pas tentée de me ruer sur la bouffe. Le fait d'être en pause indéterminée de thérapie et de Linecoaching me fait du bien. J'avais vraiment besoin de penser à autre chose, et je me rends compte que plusieurs notions sont intégrées plus que je ne le crois. À force de penser à mon comportement alimentaire, je finis par penser à manger tout le temps. Je n'aurai pas terminé l'étape sur la satisfaction alimentaire, mais j'en comprends le principe et je crois que je l'applique spontanément. J'y retournerai plus tard!

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