mardi 13 mars 2012

Depuis hier, j'ai des lubies de smooties verts et de germination. Je pense même à devenir crudivore. Et pendant que j'y pense, j'ai à moi seule vidé un pot entier de cerises aux marasquins et fait disparaître une demi-boite de Décadents aux morceaux de chocolat. Cohérence, quand tu nous tiens...

Je vois toujours mon psy, et à l'évidence, j'en ai bien besoin. Et comme je l'aime bien, je m'assure de ne pas faire mes devoirs pour ne pas progresser. 10 minutes de méditation par jours, c'est trop. Je passe plutôt mes temps libres à m'abrutir en lisant des niaiseries sur internet. Il ne faudrait surtout pas que j'ai le temps de me ressentir!

Côté alimentation, j'explore l'effets des aliments sur mon corps. Et je me rends définitivement compte que mes envies ne sont pas nécessairement ce qui me va le mieux. D'où l'envie de faire le grand ménage dans mon alimentation, de mettre dans mon corps des choses saines et vivantes. J'ai la chance où la malchance d'avoir un allaitement qui répond directement à ce que je m'inflige, et il semble qu'une alimentation moins hyperglycémiante me convienne mieux. Mon orgie de Décadents de ce soir me mettra sans doute en panne laitière. Merci, allaitement (et SOPK!), de me donner des leçons de biochimie appliquée. Comme ça, en plus d'être grosse, je suis une mère indigne.

Sinon, ma vie va bien. Je me botte les fesses pour continuer à vivre dans mon corps de grosse comme si j'étais bien dedans. Je pars à Paris en mai et j'irai passer quelques jours avec ma belle soeur et ses amies, entre filles, et ça m'angoisse déjà. Je les imagine toutes aussi minces que ma belle soeur, avec leur petit air snob de parisiennes, même si ma belle soeur est adorable. C'est peut-être moi qui hallucine, mais quand je suis en France, j'ai l'impression d'être 4 fois plus grosse que d'habitude. Mais bon, j'ai le droit de vivre autant que tous les autres.

Je vais recommencer à écrire pour l'exercice de conscience de soi. C'est tellement difficile d'être consciente, et les douleurs de la chose me donnent juste envie de m'abrutir pour ne penser à rien. Mais j'ai pourtant besoin de me reconnecter à mes valeurs pour que ma vie soit stimulante. Et dans ces valeurs, il y a la vitalité et l'équilibre.

Mais sinon, le reste de ma vie trouve doucement son centre. Un oeil non affuté pourrait penser que je me perds. J'ai abandonné mes cours de psycho pour me consacrer à ce qui fait le plus de sens pour moi à cette période de ma vie: être maman. Je voudrais aussi profiter de cette période pour apprendre à être dans le moment présent, présente à moi même. Un temps viendra pour retourner, encore une fois, sur les bancs d'université finir mon bacc sage-femme ou en commencer un en soins infirmiers. En faisant tout maintenant, je n'ai que l'impression de tout bâcler un peu, de faire trop de compromis qui me déchirent, de me renier et de négliger ce et ceux que j'aime. Bref, je suis enfin en paix avec mon statut de maman au foyer.

Et sur ce, je vais me coucher.


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