dimanche 22 janvier 2012

Je me suis pesée et je suis de retour à mon plus haut poids à vie, 88 kg, avec le coup au moral qui va avec. Ce n'est pas étonnant: je fais n'importe quoi.

Je suis allée fouiner sur le net et suis tombée sur le coaching en ligne de Dukan. Comme c'est attirant, ces petits graphiques qui vous indiquent la date vous serez lègère comme une plume!

Pas étonnant quand on regarde les phases du régime. Et la restriction sévère à s'imposer pour toute la vie. Ça sent le piège à conne, et c'est bien pensé, parce qu'on a tous ou presque un conne interne qui sommeille pas trop loin. En tout cas, moi, je suis de celles là.

Ce que j'aime de l'approche sans régime, c'est son absence de promesses. Ce que je hais de l'approche sans régime, c'est son absence de promesses.

C'est décourageant d'abandonner ses mécanismes de réconfort, de se brasser la cage, d'être constamment à l'écoute (et de se voir ne pas y arriver en pleine conscience...) et de ne voir aucuns résultats sur la balance.

Je plus envie de maigrir que de manger ce qui me fait envie. Si j'y croyais, je me lançerais dans un régime aux protéines liquides, voire un jeune. Mais le problème, c'est que je crois que ces régimes abiment le corps et l'esprit et qu'au final, on en ressort plus grosse. Je me sens donc complètement impuissante, incomprise par les pros du régime et du non-régime. Et ça, ça me donne envie d'aller vider le frigo.

J'arrive à m'analyser, à contrôler ces envies sauvages qui m'éloignent de mes envies plus profondes, la majorité du temps. Mais il y a toutes les semaines au moins une journée ou je m'en fiche. Quand je suis sage, mon poids stagne. Quand ma tête ne veut plus suivre, je grossis. À long terme, c'est plutôt catastrophique.

Faut il me résoudre à contrôler ce que je mange toute ma vie? Ça parait mineur quand on ne l'a jamais fait, mais je sais ce qu'implique ce contrôle, ces obsessions qui vous coupent l'espace pour vivre la vraie vie.

Je ne vois qu'une possibilité: faire la méthode de Zermati avec plus de rigueur, comme un régime. Ça m'a toute débalancée de participer à Linecoaching et de me laisser espérer que je suis capable d'être une mangeuse régulée et d'y aller à l'instinct. Je n'y arrive pas. Pire encore, je grossis. Et je n'arrive plus à rien. C'est désormais toute la bouffe qui me fait peur.

Et il y a aussi cette idée perssistante de faire un régime de conne, genre Dunkan, puis de me remettre à antirégimer avec la pression d'être grosse en moins. Et si c'était la seule voie possible pour moi? J'ai bien conscience que régimer ne prépare pas l'esprit à être libre, mais je n'en peux plus!

7 commentaires:

  1. Hello You, alors je te confirme que moi aussi il y a une conte qui sommeille en moi et qui pourrait être facilement apatée par les régimes, notamment quand je lis le magasin ww chez ma mère. Mais bon il y a aussi la brave fille intelligente sui souffre et sait tout le pourquoi du comment des régimes et non régimes. Pour le moment elle me maintient dans la non régime et la non perte de poids. Pour ma part la solution ne sera pas dans un genre de "contrôleLC" genre Lc à fond la caisse sur un mode compulsif. Par contre j'ai grand grand espoir dans la rpc. A vrai dire j'en ai fait bine sûre, plusieurs fois, des bodys scan tout ca. Mais dans le fond ça ne fait que quelques semaines que j'en fait TOUS les jours. Et là la grande différence c'est que cela marche sur certains aspects: je ne me pèse plus, fini, enfin ça fait 10 jours ej crois mais dans l'idée c'est pas la peine ça fout la pression du chiffre et après envie de dévaliser le frigo. Et la rpc ça aide pour ca. Ca aide aussi je le sens parce que je mets des jolies robes, je me sens bien dans ma peau et nettement moins à cran et susceptible de me diriger dans les placards sous tout prétexte. Donc moi pour le moment je vise une formation sur 8 semaines en MBSS en groupe. 8 semaines d'engagement avec d'autres personne qui viennent là elles aussi pour apprendre à arrêter ce foutu mental qui veut toujours être à la barre. Je en sais pas si ça existe par chez toi. Moi j'ai espoir que cela me permettra de continuer à démanteler mon cerveau agité et prendre distance avec ces histoires de poids.
    Lia-Sirelle

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  2. Lia: j'aime aussi beaucoup les exercices de pleine conscience et de méditation. J'ai découvert récemment le "loving kindness", ou quelque chose dans le genre, avec les enregistrement de Sharon Salzberg. Ça me fait un bien fou, même si mon coussin que je me suis acheté exprès (!!!), sert trop peu souvent. Mais j'ai l'impression que pour arriver à être une mangeuse régulée, il faudrait aussi que je devienne beaucoup plus équilibrée et ça, c'est dur...

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  3. Salut,c'est Ly. Il y a quelques temps je pensais à toi et je suis allée zieuter sur ton autre blog pour voir si tu avais posté un nouveau message, je suis contente de voir que tu as un nouveau blog et d'avoir des nouvelles. Tout comme toi, je ne serai pas sage-femme, finalement... Longue histoire très poche.

    Eh oui, nous avons pour la plupart une conne interne, j'ai fait Dukan aussi, deux fois plutôt qu'une... et effectivement, après avoir perdu 23 livres en 3 mois la première fois, j'en ai regagné 33-34 au total, un beau dix livres de plus au bout du compte. Ça ne vaut tellement pas la peine... Mais crois-le ou non, il y a quelques mois, j'y ai repensé. Pur masochisme... Mais heureusement je me suis retenue.

    Depuis, je me suis mise tranquillement à faire un peu plus d'exercice - à peine -, mais je n'arrive pas à changer mes habitudes alimentaires. En fait c'est pire que ça, je ne comprends pas où est le problème. Je reste donc à mon poids le plus haut à vie, avec un IMC loin de la cible santé (pour ce que ça vaut l'IMC)... La seule raison qui fait que je commence à maigrir peu à peu, c'est les nausées, mais la grossesse n'est vraiment pas une solution à long terme, au contraire :P

    Je ne sais pas quoi te dire, sauf que tu sais au fond de toi que les régimes ne seront jamais la solution. Je ne sais pas du tout ce qu'est Line coaching cela dit, je ne peux pas commenter, mais je trouve le message que tu as cité plus haut étrange, presque sectaire? sûrement juste une impression.
    J'aimerais avoir une recette magique à te donner, mais je ne l'ai pas... Je me sens un peu poche de retontir ici sans plus de concret, mais au moins peut-être que tu sentiras moins seule à considérer des aberrations comme de se nourrir uniquement de viande et de dégueulasse fromage quark à 0 %...

    Courage, je te souhaite de trouver bientôt le chemin qui te convient et qui te rendra un peu plus sereine!
    - Ly, ancienne lectrice et collègue de classe

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  4. Allo Ly!

    D'abord félicitation pour ta grossesse! Quelle belle nouvelle! Tu auras un petit bucket de bonheur à t'occupper bientôt, à coté de qui tout paraît soudainement moins important: les livres en trop, les ambitions "sage-femmiennes", etc... Je suis quand même curieuse de savoir ce qui a eu raison de toi, et si tu veux en parler; je sais que peu de gens peuvent savoir ce que c'est d'être dans ce programme si passionnant mais si exigeant avec son organisation parfois totallement broche à foin qui se fou complètement de la vie et de l'équilibre de ses étudiantes sous prétexte que si tu l'a vraiment dans la peau, t'endures... Mais bon, t'es peut être pas aussi frustrée que moi, et même si tu as des opinions plus nuancées que les miennes, je peux les entendre ;-)

    Pour Linecoaching, j'avoue ne pas être des plus a l'aise avec le nom et la vente du truc, mais c'est simplement un programme anti-régime sur le web fait par des sommités de l'anti-régime. Et c'est honnêtement très bien, peut-être juste pas pour moi pour l'instant. Mais ne t'en fait pas, je ne sauterai pas sur Dukan pour autant. Juste à lire ce qu'il en est et la liste de ses aliments autorisés, j'ai envie d'une poutine. Il est absolument certain que, si j'arrive quoi que ce soit avec un truc aussi barbare, je le reprends illico en double après. C'est la masochiste en moi qui voudrait se faire suer!

    Profite bien de tes mois de bedaine! Ça passe tellement vite... Ah nostalgie!

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  5. Merci! j'ai juste hâte de sauter au 2e trimestre là... ouf. Plus que 3 semaines. Le meilleur est à venir, c'est ce que je me dis! J'ai tellement hâte que ce soit plus concret!

    Pas aussi frustrée que toi? Ah non, je suis PLUS frustrée que toi, c'est sûr. :( Désolée, les propos qui suivent risquent de ne pas être très gentils. Mon aventure au BPSF est passée du rêve au cauchemar en l'espace de quelques jours. Disons que ma préceptrice en stage (1) ne m'a pas aidée, les SF de cette MDN étaient de mauvaise foi, et les modalités d'évaluation de stage 1... je ne sais pas si c'était déjà comme ça pour votre cohorte, mais ça sert à quoi d'évaluer de l'observation en mi-stage et rien jusqu'à la fin de stage, où ça passe ou ça casse? Quand tu as une préceptrice qui ne te dit rien et ne te fait pas de place, tu ne peux juste pas te retourner de bord. Bref... Nous sommes 3 à avoir échoué le stage. Louche!! Et une de plus en stage 2. Nous avons donc toutes perdu un an. Pendant ce temps-là la vie tourne, l'horloge biologique sonne, mon conjoint est enfin prêt, j'ai donc dit tant pis, et voilà.

    Autre point frustrant, j'ai aussi eu une malchance sans nom pour les stages, il y a eu des erreurs dans mon dossier au moment d'attribuer les places. Des filles de 3R et de l'extérieur ont eu des places à Mtl, et moi j'ai eu une place... à 3R. Dans la liste des mdn, il y avait un choix non valide. J'ai donc perdu un choix... personne ne me l'a dit...

    Frustrée, moi?? Énormément. J'avais tellement entendu dire que le programme était humain et accommodant... HA. Je n'ai vu que du jugement, un désintérêt de la situation des étudiantes, du personnel blasé et un manque d'ouverture.

    Bref, je suis de retour dans mon ancienne profession, ça met du pain sur la table, et si tout va bien, je vais être maman à la maison/pigiste. Au fond... pour moi la famille passe avant donc c'est un mal pour un bien.

    Je n'aurais pas perdu 1 an, ça aurait peut-être été différent. Mais quand tu as 27 ans, pas encore d'enfants, 17 000 $ de dettes en UN AN, et encore 4 ans devant toi avant de finir, et qu'en plus tu viens de perdre toute chance d'avoir des stages dans ta région parce que tu es en "cheminement particulier", tu te rends compte que peut-être ça n'en vaut plus la peine. Je m'ennuie des fois de tout ce que j'aurais pu apprendre, mais je ne pense pas regretter mon choix dans le futur.

    Ouf, ça fait un an et demi, et ça sent encore l'amertume. Désolée pour mes propos, j'ai tout de même essayé de me modérer. Disons que ça m'a laissé une pas pire cicatrice. Et le plus triste, c'est que je n'aurai sans doute pas de place pour un suivi en mdn... je suis hors-territoire partout, même sur mon territoire (Montérégie). Pas zuste :( Enfin... c'est la vie.

    Mais ne t'en fais pas, je vais en profiter de ma bédaine :D Je sais à quel point c'est précieux.

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  6. Que je te comprends! Et le problème, c'est que des histoires comme la tienne ne sont pas rares, au contraire. À peu près toutes les filles que je connais on vécu des "erreurs" du bac et plusieurs ont été préceptorées par des maudites folles. Et je pèse mes mots. Les filles qui n'ont pas eu de problèmes graves avec le bac sont une exception rare. Même avec l'asso, personne n'ose trop se plaindre; c'est un si petit milieu...

    Et cette histoire de cheminement particulier, j'aime mieux ne pas entrer là dedans, ça me met hors de moi. C'est se foutre des gens. De leur famille. De leur vie. Et surtout, de leurs enfants. Pour un bac qui se dit féministe, pro choix éclairé, égalitaire et pour des professionnelles qui devraient encourager les mamans à prendre soin d'elles et à être près de leurs enfants, c'est vraiment extrêmement déçevant. La pire chose qu'une étudiante sage-femme peut faire, c'est bien de tomber enceinte. Et beaucoup de cheminements particuliers le sont devenues par les erreurs du programme.

    Moi aussi, ça fait pas mal de temps, et je reste très amère. J'ai connu au BPSF des filles extraordinaires, mais ce qu'elles sont prêtes à vivre pour être sage-femme, je ne peux pas l'accepter.

    Je suis vraiment désolée de ta mauvaise expérience, tout comme je suis désolée de t'avoir un peu encouragée là dedans. J'ai tellement adoré ma première année... Et j'adore tellement la grossesse, la naissance, le contact avec les familles, l'humanisme que pourrait permettre cette profession.

    Mais une métier qui force à choisir entre elle et son équilibre mental, sa famille, ses aspirations extérieures, même si c'est le plus beau métier du monde, c'est un métier immature qui a encore besoin de se trouver.

    Que de temps perdu, d'espoir et d'énergie perdues à aller faire mes préalables, à rêver d'être admise, à étudier comme une perdue. Et le pire, c'est que j'y rêve encore, et que je comprends d'une certaine façon que certaines acceptent de faire des énormes sacrifices pour devenir SF. J'ai décidé que j'accompagnerais les familles et les nouvelles vies qui se crée autrement, en devenant psychologue, et malgré le doctorat, ça me parait un défi plus humain. Mais ça reste un deuil.

    Je me console souvent en me disant que si j'y étais, je serais peut-être comme ces étudiantes qui voient leurs enfants une fin de semaine sur deux, ces autres qui ont du sevrer leur bébé pour des stages ou celles qui n'ont simplement pas d'énergie à leur accorder.

    C'est un bac pour femmes sans enfants. Et sinon, ce sont eux qui payent. Ça ne vaut pas ce prix.

    Je suis tout de même désolée que tu n'aies pas de place en maison de naissance. Ces femmes qui graduent sont des professionnelles dévouées corps et âme. Au final, ce qui compte vraiment, c'est d'arriver à faire que cette arrivée de votre enfant vous ressemble et vous rassemble, et je crois que c'est possible partout, même si certains milieux sont moins propice. Et je suis certaine que l'arrivée de ce bébé mettra du baume sur ton coeur quand tu vivra pleinement ces moments et cette relation avec ton enfant sans devoir faire passer les enfants des autres avant le tien!

    Bonne fin de trimestre! xx

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  7. Honnêtement je ne pensais même pas que les problèmes étaient si fréquents... Je savais que 2 de mes collègues étaient tombées sur une mauvaise préceptrice qui ne les avaient pas encadrées, tout comme moi, mais je n'avais jamais entendu parler que des problèmes arrivaient souvent... C'est très triste. Mais même si je l'avais su, je me serais lancée quand même. La passion était plus forte que tout. Ha.

    J'avais effectivement de la peine pour mes collègues de classe, séparées de leur enfant, parfois par choix. Dommage que le programme, par son thème, attire les femmes qui découvrent la profession par la maternité, alors qu'il est si peu approprié pour elles. Mais bon, ce qui m'a fait échouer et partir n'est pas lié à ça, ce n'est pas (hélas) le seul problème.

    Non, vraiment, ce n'est pas un chemin facile. Je le savais, j'acceptais les difficultés, mais des embûches inattendues m'ont sortie malgré moi.

    Tu as un beau projet, je suis sûre que tu t'accompliras là-dedans! Sans les horaires de fou, les sacrifices et la stagnation politique... Avec sans doute plus de temps auprès de ta belle poupounne. On est peut-être un peu surprises et déçues des détours que la vie nous fait prendre, mais ça doit être la même chose que les voyages, l'important n'est pas la destination mais je chemin pour s'y rendre et ce qu'on y découvre...

    À la prochaine!

    ps: courage avec ta saga familiale... ouf, pas facile d'être prise entre deux feux comme ça

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