mercredi 29 juin 2011

Stress

Je confiais ce matin à ma thérapeute que je me sens stressée en permanence ces temps ci, et que je m'étais rarement sentie aussi stressée que lors de mon passage au Paradis (que ces photos ne montrent pas à sa juste valeur!). Comment peut-on être stressée sur une petite île paradisiaque, où les seules occupations sont de faire courser les Bernards l'Hermite, d'emmerder les poissons multicolores qui se cachent dans les coraux et de s'aimer près des eaux chaudes et calmes du périmètre coralien? Moi, je peux!
Je n'ai pu rester que silencieuse comme un poisson laveur de vitre quand elle m'a demandé ce qui me stresse tant. Bizarrement, je ne m'étais jamais posé la question. Puis, ça m'a saisi: je stresse parce que je me sens mal dans mon corps, parce que je pressurise sur le fait de de sentir que je devrais arrêter de trop manger, et ma seule soupape à ce stress, c'est de m'empiffrer.

Parce que je suis fâchée après moi même d'avoir régimé et grossi, j'essaie de m'imposer des restrictions, comme si je devais mériter par la souffrance la liberté alimentaire. C'est franchement contreproductif.

L'acceptation précède le changement. L'acceptation...

Dans une phase de fuite des miroirs, les Îles chaudes devraient être mises en capsule et envoyées dans un autre océan, dans un autre univers... Un maillot, quoi qu'on essaie, ça ne cache rien. Les trucs "pour choisir son maillot et paraitre plus mince" des magasines, c'est trop de magasinage pour rien. Dans mon maillot ligné comme il faut, à col comme il faut, avec jupette comme il faut, je me sentais comme un hippopotame très mode. Et ces pensées on injustement mis de la tristesse dans mes vacances parfaites en famille.

Et finalement, un mot pour la personne qui m'a envoyé par courriel un concentré sur sa déception de ne pas me savoir mince après tout ce que j'ai pu écrire...

Ma première réaction, c'est l'envie de t'envoyer solidement au diable.

Ma deuxième, qui n'efface pas la première, c'est de te comprendre. Je suis aussi déçue de moi même. Toutefois, je ne suis pas responsable de ta motivation, de ta taille ou de ta démarche. Ta vie t'appartiens. Mes réussites sont les miennes et je prends la responsabilité de mes erreurs, pas des tiennes. Je n'ai jamais écrit que j'étais un modèle à suivre. J'écris pour faire le ménage dans mes pensées et parce que j'aime ça. Tant mieux si certaines personnes s'y retrouvent. L'anti-régime, j'y crois toujours autant. Parfois, on fait des détours dans le chemin qui mène à soi. Je te souhaite de trouver ta voie à toi, sur mesure, sans modèle ni gourou parce qu'au final, en se fiant trop aux autres, on ne peut qu'être déçue.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire