vendredi 30 mars 2012

Depuis quelques jours, je me sens belle. Et heureuse.

N'est-ce pas, au fond, tout ce qui compte?

Mes smoothies verts me font un bien fou au teint. Et ce plaisir que j'ai à faire tourner mon blender juste pour moi, c'est indescriptible. La maternité, c'est un marathon qui vous fait apprécier les extraordinaires petites choses devenues inhabituelles: une longue douche bouillante, quelques moments pour lire, s'acheter des sous vêtements neufs, même pas sexys, au Jean Coutu, parce que ça compte pour une sortie toute seule. Yeah! Les smoothies, c'est mon nouveau rituel matinal, un petit temps juste pour me faire du bien, et j'aime ça. Tellement que j'ai mangé, sans exagérer, plus de verdure crue cette semaine que dans l'ensemble de mes 29 années d'existence.

Je n'ai pas perdu un gramme, mais mon corps semble être en processus de reprendre sa forme pré-grossesse, avec une taille dans le milieu plutôt qu'un bloc uniforme et bien droit qui donne toute sa signification à l'expression "tronc". On s'entend que je suis à un bon 10-15 kilos de mon poids pré-grossesse et que ce corps pré-gestationel n'était pas vraiment celui d'une nymphe, mais je me sens reféminisée et quelque peu libérée de mon aspect arboricole et des racines qui venaient avec. Je reconnais celle que je vois dans la glace, toujours jolie même si un peu plus ronde et partiellement négligée, comme d'habitude. C'est sans doute l'effet du temps plus que de la verdure, mais j'en suis heureuse.

Et dans un mois, je pars en France. S'il y aura la belle-famille à gérer toute seule pendant 3 semaines, ce sera aussi l'occasion pour moi et ma fille de faire plein d'escapades à Paris, de dévaliser ce truc merveilleux qu'est la FNAC, de ne pas cuisiner les bonnes choses que je mangerai et d'avoir plein de temps pour Vivre. Nous nous sommes aussi prévu un petit 3 jours à Londres. Et je cherche toujours un bon plan transport pour me rendre à Rome quelques jours. Je n'écris pas tout ça pour m'en vanter (allez, si, juste un peu) ; c'est juste que si vous avez des bonnes adresses, je suis preneuse...

Ensuite, mon amoureux, ma grand-mère et sa soeur viendront me rejoindre pour un autre 3 semaines à visiter la France, un rêve que mes aïeules chérissent depuis longtemps. Je me sens tellement heureuse de leur faire vivre ça et de partager ces moments avec elles! Il est tellement beau en plus, ce pays; presque autant que le Canada, sans les ennuyantes prairies au milieu, les ontariens et sans ce maudit Stephen Harper qui fait monter ma pression chaque fois que je prends le risque d'ouvrir un journal. (D'ailleurs, si lui et Jean Charest sont réélus, j'ai promis de déménager)

Mais pour l'instant, ce qui me rends euphorique, c'est que ce soir, ma mère vient garder sa petite fille. Oh, nous ne partirons pas longtemps, le temps d'un souper d'amoureux au resto du coin accompagné du téléphone de ma mère pour être joignable si ça devient trop hardcore à la maison, mais j'aurais mon amoureux pour moi toute seule plusieurs minutes de suite pour la seconde fois depuis 23 mois (la première s'étant rapidement soldée par un chicane de couple pour cause de maman trop tendue de laisser son petit bébé chéri hurlant à la gardienne, bébé qui hurlait toujours autant à notre retour)

Alors voilà, mes articles de blogs sont sans contenu intéressant, mais c'est que je suis occupée à vivre...

lundi 26 mars 2012

Depuis une semaine, je mangeais à ma faim sans efforts. La vie sans école, sans stress, ça me va plutôt bien.

Depuis 2 jours, tout le monde m'appelle. Il semble qu'on m'ait attribué le rôle de gardienne de mon frère, un rôle qui ne pèserait pas tant si je n'avais pas en plus à servir de confidente à toute la famille, qui doivent me donner leur raisons de merde pour ne pas mettre un minimum la main à la pâte.

Ça ne semble émouvoir personne quand je leur explique que je dois descendre de Montréal, alors qu'ils habitent à coté de l'hopital, et emmener ma fille qui déteste les bureaux de médecins et a besoin de faire sa sieste d'après midi. Parce que eux, ils n'aiment pas ça, c'est "trop dur pour eux".

Ma mère sera là, mais voyez vous, elle a un diner avec une amie le jour du rendez vous chez le psychiatre de mon frère. Et mon beau père, ça l'énerve, lui, de passer ses vacances à entendre parler de Dieu, et il en a marre, et il pense que c'est ma mère qui devrait y aller. Et les autres, ils se contentent de m'appeler. Je sais que je ne pourrai même pas espérer d'eux une petite visite à l'hopital, si mon frère est hospitalisé. Écouter ça, ça me brule et m'écoeure du genre humain.

Et mon frère ne veut pas être hospitalisé. Je sais que je pourrais convaincre son nouveau psychiatre de le faire sans peine, mais ça fait trop de fois que mon frère est hospitalisé et reçoit un service de merde qu'il pourrait aussi recevoir à la maison, et il ne veut pas retourner "dans le bocal à poisson rouges"... Je le comprends.

Lanaudière manque de ressources en santé mentale. Cruellement. Alors ils pratiquent à outrance "l'Empowerment", un mot bien vide pour des personnes qui n'ont pas les capacités de se prendre en charge. Soit on les laisse seuls entre deux hospitalisations merdiques, soit la famille palie.

Ce midi, j'ai mangé sans faim, et trop. Je ne ressens pas les émotions fortes, je les mange. Après un demi pot de Dulce de Leche en me rendant bien compte que j'ai les émotions gelées, j'ai décidé de venir écrire pour faire émerger la colère, la déception, la tristesse...

Et sur ce, je vais aller méditer, en espérant que la sieste de ma fille m'en laisse le temps...

dimanche 25 mars 2012

Ça commence toujours de façon un peu rigolote.

Il parle de devenir champion du monde de karaté (avant d'avoir commencé son premier cours), entre autre petites disgression du monde réel.

Puis il planifie devenir mannequin (malgré un physique très average, un surpoids et des grosses dermatites)

Dieu a commencé à s'en mêler. Les prophéties pleuvent, toutes plus incohérentes les unes que les autres.

Sur le rythme où ça va, Satan entrera en jeu d'ici peu.

Je crois que mon frère est en route vers l'hopital, une autre fois.

Le problème avec les problème mentaux de mon frère, c'est qu'il n'a pas la capacité d'être autonome et qu'il ne le comprends pas, mais que son autonomie, c'est sa seule raison de vivre... Sa vie, c'est comme essayer de faire un casse tête auquel il manque la moitié des pièces.

samedi 24 mars 2012

Pour les montréalaises, la vente d'entrepot de Schwiing bat son plein et j'y ai déniché des morceaux vraiment intéressants pour vraiment pas cher! On se croise à la prochaine?
J'haïs être le centre d'attention, particulièrement vestimentaire.

Encore plus, j'haïs magasiner avec d'autres filles, particulièrement quand elles sont minces comme des fils et qu'on devra choisir la même robe, ou pire encore, se la faire choisir.

Puis ensuite se faire regarder par une masse de gens.

Être demoiselle d'honneur pour le mariage de ma douce cousine avec mes deux autres cousines est donc un honneur qui me fait chaud au coeur, mais qui me fait déjà un peu paniquer.

Déjà, l'essayage risque d'être un peu honteux. J'espère que ma cousine ne nous proposera pas d'aller au Chateau où à d'autres endroit ou les robes fittent à ma cuisse plus qu'à ma taille.

Les gens, souvent, n'imaginent pas que je peux m'habiller dans les vêtements taille forte. La majorité du temps, les vêtements des boutiques normales sont un peu trop petits, et ceux des boutiques taille forte un peu trop grands. Trouver une robe dans laquelle je me sente belle est un défi. Là, ça promet...

Ensuite, au grand jour, il faudra parader, en saucisson, entre deux fleurs fraîches et une mariée superbe.

Je vais mourir et il fallait que j'en parle...

Ensuite, il me faudra me revêtir de toute mon hypocrisie pour sourire à mon oncle et faire comme si je ne savais rien devant cet homme qui ne veut plus me voir et me parler, sans que sa fille, la mariée, soit au courant.

God damn it!

(je suis contente quand même et je suis sure qu'il y aura plein de beaux moments!)

mercredi 21 mars 2012

Smooth!

Parfois, il est difficile d'écouter son corps et ses envies quand elles nous disent des choses qui nous paraissent presque choquantes tellement elles sont inattendues. 

Depuis ma grossesse, je sens le besoin de verdure. Et pourtant, je déteste le croquant et la texture d'à peu près tout ce qui est vert, sauf peut-être les asperges et les kiwis.

Je ressens souvent une envie physique de manger autre chose, comme si mon corps avait soif de nutriments. Et en faisant le tour de mes armoires, rien ne me tente. Mon corps est tendu. Et souvent, pour faire taire la sensation, je me paie une traite de Décadents, ou de trucs semblables.

Pourtant, mon corps entier me crie qu'il veut autre chose. Mon allaitement est un super baromètre de ma condition physique et hormonale. Quand j'écoute mes envies profondes, j'ai habituellement assez de lait. Je teste malheureusement très fréquemment ce qui m'en fait manquer. (Avant d'appeler la DPJ, ma fille a 22 mois et peut trouver ailleurs ses nutriments quand le lait fait défaut...)

J'ai commencé récemment à me faire des smoothies verts, non dans l'espoir de perdre du poids, mais simplement pour m'aider à consommer de la verdure avec plaisir. Je n'en attendais pas grand chose; j'avais surtout envie d'un petit déjeuner plus frais.

Le résultat est vraiment étonnant. Je me sens, comment dire, pacifiée?! J'ai une énergie paisible tout au long de la journée, une énergie qui m'étonne considérant que je ne me suis pas sentie aussi bien depuis des années. Je suis beaucoup moins tendue. J'ai beaucoup moins de coups de gourmandise. Je ressens mieux ma faim, et les aliments semblent avoir plus de goûts. 

Je me rends compte que les aliments qui me faisaient sentir si coupable ont leur place dans mon alimentation, mais que les consomme plus souvent pour transgresser l'interdit que par véritable envie. Les désirs alimentaires de l'âme et du coeur devraient être en synergie avec ceux du corps, sinon, c'est qu'il y a une brisure quelque part.

Ce qui me fait penser que les aliments sains auront toujours leur place lorsqu'on s'écoute suffisamment, après les mois où on a besoin de temps pour rétablir l'équilibre en y allant fort sur la pate brisée et le chocolat. Pas parce qu'il faut, mais parce que c'est ce que le corps réclame et que ça fait du bien.

Je ne deviendrai pas crudivore, mais les aliments crus me font à l'évidence du bien, malgré mon cerveau qui s'inquiète de la charge glycémique de mes smoothies, de leur manque de protéines, de la banane que j'ai mis dedans... 

Du coup, j'arrive à comprendre une autre facette de l'alimentation intuitive: se ressentir, et manger en conséquence. Et pour le moment, ça me va.

J'avoue que je me préoccupe peu de mon poids ces temps ci, et c'est sans doute un raison pourquoi tout va si bien. Je mange et j'essaie d'arrêter de m'en faire, ce qui me permet de m'entendre.

Je redoute toutefois de retomber dans le contrôle et l'échec si des résultats se mettaient à apparaitre sur la balance. Je l'ai sortie ce mantin. L'envie de me peser, c'est ma zone danger.

À suivre...

jeudi 15 mars 2012

C'est la faute aux biscuits.

Maintenant que la boite est finie, on devrait avoir la paix.

Ce n'est pas humain de ne pas pouvoir vivre dans la même maison qu'une boîte de Décadents sans obséder ou fléchir.

Elle est où, la fille qui arrivait à déguster un biscuit puis à s'arrêter?

Partie, à l'évidence...

La pompe à Morphine, euh, à chocolat, m'aide bien entre les repas. Mais quand une bouchée non autorisée par ma conscience et ma volonté franchit mes lèvres, c'est la débandade...

Argh.

mercredi 14 mars 2012

Pour celles que ça intéresse: la pompe à chocolat de Zermati c'est ici. (J'imagine que ce lien est public puisque je l'ai déjà vu ailleurs, et que j'y ai accès sans être abonnée...)
Allez, c'est parti pour une nouvelle journée, une minute à la fois...

Je suis passée sur Linecoaching... Quelqu'un peut t'il m'expliquer ce qu'est l'EME zen? Ça n'y était pas quand j'ai fait le programmen...

mardi 13 mars 2012

Depuis hier, j'ai des lubies de smooties verts et de germination. Je pense même à devenir crudivore. Et pendant que j'y pense, j'ai à moi seule vidé un pot entier de cerises aux marasquins et fait disparaître une demi-boite de Décadents aux morceaux de chocolat. Cohérence, quand tu nous tiens...

Je vois toujours mon psy, et à l'évidence, j'en ai bien besoin. Et comme je l'aime bien, je m'assure de ne pas faire mes devoirs pour ne pas progresser. 10 minutes de méditation par jours, c'est trop. Je passe plutôt mes temps libres à m'abrutir en lisant des niaiseries sur internet. Il ne faudrait surtout pas que j'ai le temps de me ressentir!

Côté alimentation, j'explore l'effets des aliments sur mon corps. Et je me rends définitivement compte que mes envies ne sont pas nécessairement ce qui me va le mieux. D'où l'envie de faire le grand ménage dans mon alimentation, de mettre dans mon corps des choses saines et vivantes. J'ai la chance où la malchance d'avoir un allaitement qui répond directement à ce que je m'inflige, et il semble qu'une alimentation moins hyperglycémiante me convienne mieux. Mon orgie de Décadents de ce soir me mettra sans doute en panne laitière. Merci, allaitement (et SOPK!), de me donner des leçons de biochimie appliquée. Comme ça, en plus d'être grosse, je suis une mère indigne.

Sinon, ma vie va bien. Je me botte les fesses pour continuer à vivre dans mon corps de grosse comme si j'étais bien dedans. Je pars à Paris en mai et j'irai passer quelques jours avec ma belle soeur et ses amies, entre filles, et ça m'angoisse déjà. Je les imagine toutes aussi minces que ma belle soeur, avec leur petit air snob de parisiennes, même si ma belle soeur est adorable. C'est peut-être moi qui hallucine, mais quand je suis en France, j'ai l'impression d'être 4 fois plus grosse que d'habitude. Mais bon, j'ai le droit de vivre autant que tous les autres.

Je vais recommencer à écrire pour l'exercice de conscience de soi. C'est tellement difficile d'être consciente, et les douleurs de la chose me donnent juste envie de m'abrutir pour ne penser à rien. Mais j'ai pourtant besoin de me reconnecter à mes valeurs pour que ma vie soit stimulante. Et dans ces valeurs, il y a la vitalité et l'équilibre.

Mais sinon, le reste de ma vie trouve doucement son centre. Un oeil non affuté pourrait penser que je me perds. J'ai abandonné mes cours de psycho pour me consacrer à ce qui fait le plus de sens pour moi à cette période de ma vie: être maman. Je voudrais aussi profiter de cette période pour apprendre à être dans le moment présent, présente à moi même. Un temps viendra pour retourner, encore une fois, sur les bancs d'université finir mon bacc sage-femme ou en commencer un en soins infirmiers. En faisant tout maintenant, je n'ai que l'impression de tout bâcler un peu, de faire trop de compromis qui me déchirent, de me renier et de négliger ce et ceux que j'aime. Bref, je suis enfin en paix avec mon statut de maman au foyer.

Et sur ce, je vais me coucher.


lundi 12 mars 2012

Comment allez vous?